Au Liban, Palestiniens et Chrétiens s’affrontent dans « L’insulte »

Affiche du film l'Insulte

Nommé aux Oscars dans la catégorie de meilleur film étranger, L’insulte est une plongée au cœur de la complexité de la société libanaise d’aujourd’hui, qui porte toujours les traces de la guerre civile. Ziad Doueiri se livre une fois de plus à un exercice risqué et difficile. Pari réussi pour le réalisateur dont la controverse semble décidément être la marque de fabrique.

Toni, garagiste honnête et travailleur acharné, est de plus en plus excédé par la présence des Palestiniens dans son quartier. Galvanisé par les discours belliqueux du parti chrétien auquel il adhère sans réserve, ce Libanais se sent investi de la mission de « défendre son territoire », restant sourd face au désir de sa femme enceinte de s’installer dans la banlieue de Beyrouth, loin de l’agitation urbaine. Lorsque Yasser, chef de chantier palestinien, lui propose de réparer la gouttière de son balcon, qui arrose les passants dans la rue, Toni le congédie brutalement. Yasser répare tout de même le tuyau mais, humilié, lâche un « sale con », qui aurait pu paraître anodin.

Pourtant, cette insulte amorce l’engrenage des hostilités, et le conflit dégénère malgré les excuses – imposées par son employeur – de Yasser. L’orgueil des deux hommes va les mener devant les tribunaux, transformant une simple altercation en défense de leur peuple respectif. Ce qui s’apparente à une simple querelle de voisinage prend alors une dimension politique retentissante : l’affaire rouvre des blessures qui n’ont jamais été pansées dans cette société jadis déchirée par la guerre civile. En quelques jours, le procès pousse le Liban au bord de l’affrontement social, et le tribunal devient l’exutoire des souffrances étouffées par une amnistie nationale aux allures d’amnésie générale.

Au cœur des conséquences sociales de la guerre

Cette histoire que l’on souhaite oublier, c’est celle de la guerre civile qui a causé plus de 200 000 morts entre 1975 et 1990. Le Liban était alors le théâtre de multiples massacres qui ont marqué le pays au fer rouge. L’absence de transition politique et de procès lors du cessez-le-feu au début des années 1990 ont rendu la cicatrisation très difficile. Ainsi, d’anciens chefs militaires ont pu accéder à des responsabilités politiques, et la plupart des crimes de guerre sont restés impunis.

Dispensées de jugement, les différentes parties se sont naturellement déresponsabilisées de leurs actes, accusant durablement « l’autre » de toutes les fautes commises. C’est précisément le sujet du film puisque tout au long du procès, les deux avocats vont tâcher de justifier les actions des deux protagonistes en remontant dans leur traumatismes respectifs, ancrés dans la guerre civile elle-même. En plus de rouvrir brutalement des plaies qui n’ont jamais été pansées, Ziad Doueiri aborde un épisode particulièrement subversif : l’épineux dossier du massacre de Damour. Il s’agit d’une localité chrétienne, au sud de Beyrouth, dont une partie des habitants ont été assassinés en 1976 par des membres de l’OLP.

Porter à l’écran un tel événement est risqué et inévitablement polémique. Pour cause, cette période est tristement célèbre pour la montée des hostilités à l’encontre des Palestiniens, notamment au sein de la droite maronite, ce qui conduisit notamment au massacre de Sabra et Chatila en 1982, lors duquel des milliers de réfugiés palestiniens furent assassinés par les milices chrétiennes en présence de soldats israéliens. Voir les rôles inversés à travers cet épisode où des Palestiniens sont assassins et les Chrétiens victimes a de quoi déranger. Le film a eu l’effet d’une bombe au Liban, en soulevant le tabou des tensions enfouies entre Chrétiens libanais et Palestiniens, dans un pays que l’on érige souvent en modèle de cohabitation religieuse et culturelle.

Au Liban, un accueil virulent 

Tantôt encensé, tantôt critiqué, l’art singulier de Ziad Doueiri, mêlant politique et humour noir, ne laisse personne indifférent. Il faut reconnaître au réalisateur le courage de s’exposer sans ciller aux critiques les plus violentes. Il prend le risque de s’attirer les foudres des deux partis qu’il défend ici en se faisant dans un premier temps le porte-parole des réfugiés palestiniens et le critique de la propagande du parti chrétien, puis en démontant la sacro-sainte cause palestinienne pour souligner les extrémités auxquelles se sont adonnés certains de ses défenseurs. Source de scandale, le film a bien failli être interdit au Liban, et en septembre, Ziad Doueiri a même été arrêté par les autorités libanaises pour comparaître devant un tribunal militaire.

Peu après sa sortie, une pluie de critiques s’est abattue sur le réalisateur. Certains l’accusaient de ridiculiser la cause palestinienne, tandis que d’autres dénonçaient une accusation vis-à-vis des Phalanges chrétiennes. En s’attaquant aux douloureux événements qui ont précipité la fracture sociale et confessionnelle libanaise, Ziad Doueiri a secoué la société libanaise, et a provoqué un débat qui a fait les gros titres des journaux dès les premières projections en salles. Rien que pour le tollé qu’il a provoqué, preuve de la pertinence de son propos sur les divisions communautaires, ce film semble indispensable à la bonne compréhension du Liban contemporain.

Raviver les antagonismes pour mieux les dépasser : une tentative de réconciliation des mémoires ?

Le cinéma de Ziad Doueiri nomme les choses et ne se perd pas dans des métaphores, auxquelles il préfère une description douloureuse mais assumée des événements. Là où Valse avec Bachir, le film d’Ari Folman, ne faisait qu’évoquer les massacres de Sabra et Chatila, traités à travers des suggestions oniriques, le réalisateur libanais n’épargne pas son spectateur d’images d’archives et de témoignages sanglants, aussi accablants pour les uns que pour les autres.

Finalement, le sujet de ce film n’est pas tant le conflit « palestino-chrétien ». Cette œuvre transcende l’intime pour toucher l’universel, en rappelant que ce déchirement interne, comme toute guerre, constitue un traumatisme pour la société entière. Ce qui se révèle déstabilisant, c’est le constat glaçant établi par Ziad Doueiri : rien n’est blanc ou noir, et toute victime d’aujourd’hui peut devenir un bourreau demain, comme toute victime d’hier peut être un bourreau aujourd’hui. À travers la complexité de ses personnages, il traite d’un seul coup de la capacité dévastatrice des blessures enfouies, de la souffrance causée par la non-reconnaissance d’une mémoire collective et du caractère transgénérationnel de la haine.

Les personnages se rejoignent en ce qu’ils sont tous deux les victimes d’un conflit qui les dépasse, dont ils perpétuent malgré eux les rancœurs. Ils pensent tous deux être légitimes dans leurs excès, en raison des persécutions dont ils ont été victimes par le passé, alors que « personne n’a le monopole de la souffrance », comme le fait remarquer l’avocat de la défense. En exacerbant leurs différences puis leur étonnante ressemblance, le réalisateur rassemble les deux hommes dans une connivence finale jouissive, et nous fait croire le temps d’une séance à la réconciliation des mémoires.

Ce plaidoyer caustique illustre une querelle personnelle qui éclate en un conflit politique de grande envergure, et consume tout un pays. Mais le film montre que cette logique peut également être appliquée dans l’autre sens : comment les divisions et les décisions politiques à grande échelle affectent les interactions quotidiennes les plus banales. La force de Ziad Doueiri réside dans sa capacité à n’épouser aucun camp sur un sujet aussi sensible. Dans sa capacité à montrer avec humanité les contradictions de deux communautés jadis ennemies, leurs traumatismes et leurs incompréhensions mutuelles. L’Insulte s’inscrit en ce sens dans une entreprise de réconciliation des mémoires, où tout reste à faire.

Rohingyas : l’histoire d’une extermination qui n’intéresse personne

©J. Owens/VOA. Des milliers de Rohingyas se réfugient dans le camp de Kutupalong après avoir traversé la frontière du Bangladesh.

Aujourd’hui même, est en train de se dérouler un des plus grands nettoyages ethniques de l’Histoire contemporaine, dont découle un exode de grande envergure, sans que cela ne semble nous troubler outre mesure. S’il y eu quelques vidéos sanglantes en septembre pour épicer nos conversations à l’heure du dîner, cela n’aura été que de courte durée. Bientôt éclatait le scandale libyen, plus croustillant en termes de violation des droits de l’Homme. Alors qu’en est-il du sort des Rohingyas aujourd’hui ? Quel futur pour eux au Bangladesh ? Ce peuple est-il condamné par la prudence voire le silence de la communauté internationale ?

Les Rohin… quoi ?

Décembre 2017 : s’indigner de la condition des Rohingyas, c’est dépassé. Pourtant un classique de cet automne, mais le monde va vite vous savez, il faut se mettre à la page.

Faut-il le rappeler ? L’extermination se perpétue dans le plus grand des calmes, et la junte militaire birmane poursuit les exactions sans aucun complexe. Les camps de réfugiés se gonflent et débordent, les observateurs internationaux n’ont toujours aucun accès aux zones birmanes concernées. Pourtant, quelques indices nous permettent d’avoir un avant-goût de l’hécatombe, comme les images satellites affichant des dizaines de villages brûlés qui se succèdent tristement sur les cartes noircies. En dépit du déni des autorités birmanes, la tuerie continue bel et bien : en attestent les dizaines de cadavres repêchés quotidiennement dans la rivière Naf (celle formant la frontière entre le Bangladesh et la Birmanie) ou encore la fumée émanant des villages carbonisés, que l’on peut observer depuis le Bangladesh. Et surtout, les milliers de témoignages. Ces témoignages de massacres tellement ignobles qu’ils nous sont insupportables.

Bienvenue en inhumanité

Lorsque les rescapés atteignent, épuisés, les rives du Bangladesh, leur calvaire ne fait que commencer. De nombreux passeurs rackettent ce peuple acculé et vulnérable, cheminant malgré lui sur des routes longues et dangereuses. Les survivants ont presque tout perdu mais la mort s’obstine à effectuer son travail. Le Bangladesh (pays où un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté) n’a pas la capacité d’accueillir cette marée humaine.  Alors les malvenus s’amassent dans des camps aux conditions déplorables, enfermés comme des bêtes dans ce qui pourrait bien être leur cimetière.

Piqûre de rappel historique

Les Rohingyas, c’est la minorité musulmane vivant dans l’Etat de l’Arakan au Nord-Ouest de la Birmanie. Historiquement persécutés, leur illégitimité sur le territoire fait consensus en Birmanie, pays où le bouddhisme est religion d’Etat. En bref, les musulmans constituent la minorité responsable de tous les maux du pays, considérée comme « parasite » par une grande majorité de Birmans.  Sur l’Arakan, ce territoire à cheval entre le Bangladesh et la Birmanie, le colonisateur britannique avait tracé une frontière en 1937. Dès les années 1970 et 1990, l’armée birmane a mené de nombreuses opérations militaires, afin d’expulser les musulmans vers le Bangladesh.  C’est dans cette dynamique que la minorité s’est vue privée de ses droits les plus fondamentaux : en 1982, une loi déterminante pour la suite leur retire leur nationalité. Une discrimination devenue légale. Ils ne peuvent désormais ni voyager ou se marier, n’ont pas accès aux écoles, aux hôpitaux, à la sécurité, ou au marché du travail. Ils deviennent alors la plus grande communauté d’apatrides au monde.

Et si l’exclusion ne date pas d’hier, les tueries non plus. Les montées de violence sont chroniques dans la région. En 2012 par exemple, plus d’une centaine de Rohingyas avaient été froidement assassinés par l’armée. Fin août 2017, c’est l’explosion des tensions : un groupe armé rohingya (Asra) attaque les postes frontières faisant plusieurs victimes parmi les policiers birmans. L’occasion est trop belle. L’excuse est parfaite pour procéder à une attaque soudaine et violente à l’encontre des Rohingyas.  C’est un véritable massacre, qui fait fuir dans une précipitation et un chaos absolu les survivants. Il est nécessaire de préciser que ce « nettoyage ethnique » est perpétué de manière organisée, village par village, par la junte militaire, qui sème la terreur méthodiquement. Ecartons donc la thèse officielle birmane de « riposte spontanée en réaction aux violences des insurgés de l’Asra ».

La région est vidée de sa population rohingya en quelques semaines. En moins d’un mois, un demi-million de survivants débarquent au Bangladesh.

Les discussions s’enlisent et le désespoir grandit

Aujourd’hui, c’est quasiment un million de rescapés qui se sont rendus, traumatisés et dépossédés, dans un pays où on ne veut pas d’eux. Un peuple sans terre à qui rien n’a été épargné : à commencer par le silence assourdissant d’Aung San Su ki, en passant par l’inaction des institutions internationales, les mots faussement concernés des Nations Unies, ou les politiques bangladaises punissant sévèrement l’accueil de réfugiés par des civils, sans parler des larmes indécentes du pape.

©Discott. Licence : Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International. Manifestation en Afrique du Sud contre l’épuration dont sont victimes les Rohingyas.

Que faire de ce million de personnes ? Le gouvernement bangladais propose deux solutions. Au choix : les renvoyer chez eux, sans garantie de leur sécurité (23 novembre 2017: accord entre la Birmanie et le Bangladesh de retour des rohingyas) ou les entasser sur une île inhabitée au sud du Bangladesh, territoire justement désert, car trop souvent victime de gigantesques inondations durant la mousson. Les décideurs ont donc beau déborder d’imagination, la situation n’avance pas.

La famine et les maladies commencent à décimer les camps, où le taux de malnutrition atteint des records. Les ONG présentes sur les lieux dénoncent une situation «insupportable». L’Unicef rapporte que « des données préliminaires issues d’une estimation dans le camp de Kutupalong montrent un taux de 7,5% de malnutrition aiguë sévère potentiellement mortelle – un taux deux fois plus important que celui observé parmi les enfants réfugiés rohingyas en mai 2017». Le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) considère qu’à l’heure actuelle, les conditions d’un retour en Birmanie des réfugiés rohingyas ne sont pas réunies pour « permettre des retours sûrs et viables ». Selon l’OMS, plus de 60% de l’eau utilisée par les réfugiés est contaminée. Epidémies graves, sous-alimentation chronique, dizaines de milliers d’orphelins, désorganisation, conditions sanitaires catastrophiques, un responsable UNICEF sur place interrogé par Arte fin novembre qualifiait ces camps de « bombe à retardement ».

Un petit coucou d’Europe

Et nous dans tout ça ? N’oublions pas que derrière nos expressions aseptisées, telles que « nettoyage ethnique », se cachent des enfants égorgés devant leurs parents, des femmes éventrées, violées, des hommes démembrés, des tortures si immondes qu’on ne peut tolérer l’idée qu’elles puissent exister. Inutile de rentrer dans les détails me dira-t-on. Inutile de rappeler la réalité d’une crise de cette ampleur ? Ferons-nous un cas d’école de ce génocide ? Les Rohingyas viendront-ils détrôner les Tutsis au chapitre des peuples exterminés, pendant que la communauté internationale, spectatrice incompétente, leur tourne le dos ? Ou les oublierons nous comme tant d’autres ? Un reportage sur Arte de temps en temps, et c’est plié.

Des mois que les Rohingyas lancent des regards vides aux journalistes qui défilent dans ces camps de la mort, venus photographier le désespoir et la misère. Ils espèrent qu’en brandissant ces images au reste du monde, les consciences se réveilleront, l’indignation envahira la sphère médiatique et la situation s’améliorera. Ils semblent avoir oublié que toutes les minorités ne se valent pas. Les Rohingyas sont frappés de plein fouet par l’indifférence, car ils ont le malheur de n’être un enjeu pour personne. Les agences sont unanimes, les ONG tirent la sonnette d’alarme depuis des mois voire des années, et les solutions proposées sont dérisoires. Pourtant, cette crise découle comme tant d’autres de l’Histoire coloniale, et des actions irresponsables des anciens empires européens.

La responsabilité de la communauté internationale

Une coalition de 87 organisations de la société civile à travers le monde (dont Human Rights Now et Amnesty International) dénonçait début octobre : « Les fermes condamnations exprimées par l’ONU et par des dirigeants mondiaux n’ont pas mis fin aux atrocités au Myanmar. (…) L’Organisation des Nations unies et ses États membres doivent prendre des mesures de toute urgence. »  En effet, la situation des Rohingyas n’est pas vraiment en haut de la liste sur l’agenda des préoccupations internationales. Et seules les ONG proposent des solutions concrètes, sans que cela ne soit même étudié par les dirigeants des autres pays, ou l’Assemblée onusienne. Ces organisations exigent que les organismes d’aide humanitaire puissent avoir accès aux populations dans le besoin (ce qui n’est pas le cas en Birmanie, ni dans certaines parties des camps au Bangladesh) et qu’une enquête sur la violation des droits humains soit menée au Myanmar. Cette coalition dénonce l’inaction du Conseil de sécurité, et exige des actions concrètes comme la mise en place de sanctions financières, ou tout simplement, la suspension de la vente d’armes à la Birmanie (complètement opaque, par ailleurs).

Alors, pourquoi n’intervient-on pas ? Et bien, encore et toujours, car le principe (si cher au droit international) de non-ingérence dans les affaires intérieures est invoqué à tire larigot. Le secrétaire général indonésien d’Amnesty International s’indignait récemment des discours des dirigeants asiatiques, très appliqués à se dédouaner de toute responsabilité : « Un État qui se respecte ne saurait rester passif et garder le silence au nom de la non-ingérence quand le pays voisin commet des actes illégaux constituant des crimes contre l’humanité. » C’est bien le principe des Nations Unies, comme le rappelait en 1970, le secrétaire général des Nations unies, le birman U Thant. Aujourd’hui, cela peut paraître ironique : il expliquait que les obligations du secrétaire général devaient inclure toute action humanitaire qu’il pouvait engager pour sauver la vie d’un grand nombre d’êtres humains. Cette même ONU, qui a brillé par son absence ces derniers mois, et qui continue à ne voter aucune sanction concrète, à ne proposer aucun plan.

En résumé : un peuple entier se fait massacrer sans que cela ne fasse sourciller un seul dirigeant, les aides financières sont extrêmement limitées, les réfugiés continuent d’affluer dans ces camps chaotiques au Bangladesh, toute cette histoire se déroule dans la plus grande opacité car les observateurs n’ont pas accès aux zones concernées. Nous avons les moyens de remédier à cette situation, ou du moins de l’améliorer, en appliquant des sanctions internationales, mais rien n’est fait et l’indifférence générale est une violence de plus infligée à ce peuple décidément maudit.

« Face aux destructions massives, aux homicides et aux centaines de milliers de personnes déplacées, l’inaction ne devrait pas être une option » martèle Amnesty International. Et pourtant, c’est justement l’inaction de la communauté internationale dont on se souviendra (des pays voisins, aux grandes institutions, en passant par les dirigeants occidentaux ou encore l’ONU) face à ce massacre dont la seule issue semble être la mort programmée de ce million de persécutés.

Crédit photo:

©J. Owens/VOA. Des milliers de Rohingyas se réfugient dans le camp de Kutupalong après avoir traversé la frontière du Bangladesh.