Prométhée, le premier révolté

« J’ai mis en eux [les hommes] d’aveugles espérances ! » [1] scande Prométhée, enchaîné à son rocher. Chaque nuit, un aigle vient dévorer son foie qui se reconstitue le jour. C’est un supplice infini et douloureux pour le Titan. Supplicié par Zeus pour avoir volé l’Olympe et donné le Feu aux hommes, les « Éphémères », il est enchaîné par Hephaïstos, le dieu forgeron. Défiant Zeus, le dieu des dieux, et ayant refusé la tyrannie et l’oppression, il s’époumone : « Ennemi de Zeus… pour avoir trop aimé les hommes » [2]. Prométhée, le porte-feu, est probablement le premier Révolté de la Littérature occidentale. Portrait de cette figure centrale de la révolte. 

Un Titan philanthrope

En grec, Prométhée signifie “celui qui comprend avant“, en opposition avec son frère, Épiméthée, “ celui qui comprend trop tard“. Clairvoyant, Prométhée, lors de l’épisode de la Titanomachie (Cronos, soutenu par les Titans, contre Zeus), s’allie avec ce dernier devinant sa victoire. S’ensuit une période apaisée, mais les dieux s’ennuient vite. Zeus charge Hephaïstos de créer, avec du feu, de la terre et de l’eau, les êtres vivants et les hommes — qui seront à l’image des dieux. Ce sera à Épiméthée et à Prométhée de leur distribuer les qualités. Épiméthée convainc son frère de le laisser exécuter ce travail seul. Les taureaux reçoivent des cornes, les chevaux la vitesse, etc… mais, dans son empressement, Épiméthée distribue toutes les qualités et en oublie les hommes. Ils sont nus, vulnérables : sans corne ni griffe, ni rapides ni forts. Prométhée va donc demander à Zeus qu’on leur donne le feu pour cuire la viande et se chauffer. De sa foudre, il frappe la cime des arbres, les hommes n’ont plus qu’à grimper. C’est l’âge d’or.

La différence entre les dieux et les hommes, c’est l’immortalité. Ces derniers sont simplement emportés par Hypnos qui, dans leur sommeil, les emmène dans un lieu secret, vide : les Champs-Élysées. Mis à part cette “éphémérité“ pour reprendre le qualificatif de Hésiode, les hommes et les dieux sont sur un pied d’égalité et Zeus n’en veut plus. Ainsi, il fonde l’Olympe pour s’élever au-dessus d’eux. Avant ceci, les dieux et les hommes partageaient des banquets ensemble. Mais un dernier banquet a lieu. Zeus charge Prométhée de concevoir deux parts de viande d’un bœuf immolé. L’une sera pour les dieux, l’autre pour les hommes. Malin, Prométhée emballe dans un lot toutes les bonnes parts du bœuf mais entourées d’une panse dégoutante; dans l’autre des « os blancs, artifice perfide, bien en ordre, couvrant le tout de graisses brillantes » [3]. Évidemment, Zeus choisit le beau paquet mais se rend compte qu’il n’y a, à l’intérieur, que des os.

Prométhée, sculpté par Sebastien Adam, Musée du Louvre
Prométhée, sculpté par Sebastien Adam, Musée du Louvre

Courroucé, le Cronide (autre nom de Zeus, fils de Cronos) décide que les hommes devront donc manger pour survivre puisqu’ils ont reçu la part protéinée du bœuf. Les hommes, alors éphémères, deviennent mortels. Les dieux, quant à eux, n’ont pas besoin de manger pour survivre, ils sont immortels. De plus, Zeus, dans sa colère, cache le blé et le Feu. Les hommes devront donc cacher la semence du blé dans la terre, pour qu’elle demeure invisible à Zeus.

Mais Prométhée, déjà indigné par l’édification de l’Olympe, se révolte. Aidé par Athéna, éprise de sympathie pour les hommes, il s’introduit dans l’Olympe et vole le Feu qu’il cache dans une tige de fenouil. Or, le fenouil a la particularité d’avoir un tissu sec qui brûle continuellement à l’intérieur. Les hommes vont donc avoir des semences de feu. Ils vont donc bénéficier d’un feu qui, comme le blé, a besoin de cette semence. Ce feu est comme les hommes, mortel, et ils doivent donc veiller à ce qu’il ne s’éteigne pas. Les hommes rallument les fourneaux de leur cuisine et deviennent civilisés. Le feu est devenu prométhéen, il est devenu une technique.

« Mais le fils vaillant de Japet [Prométhée] sut tromper sa puissance

Et déroba l’immense éclat de la flamme inlassable

Dans la férule creuse : il sentit dans son cœur la morsure,

Zeus qui tonna très haut! La bile monta dans son âme,

Lorsqu’il vit au loin chez les hommes, la flamme brillante! » [4]

Zeus le découvrant, il punit Prométhée au châtiment que l’on connaît. Il est enchaîné à une montagne par le dieu boiteux où un aigle vient lui dévorer, la nuit, le foie qui se régénère le jour.

Le Révolté antique et romantique

Prométhée est une petite voix de la contestation. Il pense que l’ordre hiérarchique implique toujours, pour ceux qui sont en bas, une situation douloureuse et vécue comme une injustice. Lorsqu’il se rend chez Athéna, pour la convaincre de l’aider à pénétrer dans l’Olympe, il plaide la faute des hommes qu’ils n’ont pas commise. C’est cette iniquité qui motive la première révolte prométhéenne.

« Nul n’est libre, si ce n’est Zeus ! » [5]

Eschyle est un dramaturge grec ayant vécu au Vème siècle avant J.-C. Il est le doyen des trois plus grands tragiques grecs, avec Sophocle et Euripide
Eschyle est un dramaturge grec ayant vécu au Vème siècle avant J.-C. Il est le doyen des trois plus grands tragiques grecs, avec Sophocle et Euripide

Prométhée a déjà le cœur plein de haine lors de cette première séparation d’entre les dieux et les hommes. Ainsi, on comprend le vol du Feu comme une révolte contre l’ordre établi arbitrairement. Châtié par Zeus, cette oppression par la souffrance, caractérise l’autoritarisme olympien.

Bien que vénérant Zeus et ne critiquant que rarement ses décisions, les Grecs et leurs aèdes — les poètes-chanteurs de la Grèce antique —, dans leur chants et leurs drames, émettent pourtant des critiques, probablement inconscientes. Ainsi d’Eschyle qui caractérise, sans n’y voir de sens péjoratif, le règne de Zeus comme une tyrannie. Plus loin, écrit-il, Zeus « a soumis toute justice à sa volonté ».

Dans le poème de Gœthe, écrit en 1774, son Prométhée va encore plus loin que celui d’Eschyle puisqu’il abjure les dieux. C’est un Prométhée blasphémateur. Il faut bien sûr replacer le poème dans le contexte du « Sturm und Drang » gœthéen, plus jeune qu’Eschyle de vingt-trois siècles, expliquant cette maturité.

« Je ne connais rien de plus misérable

Sous le soleil que vous autres, les Dieux !

[…]

Et vous crèveriez, s’il n’y avait la foule

Des enfants et des mendiants ! » [6]

Le Révolté métaphysique

Un peu moins de 70 ans plus tard, toujours en Allemagne, un jeune étudiant présente une thèse sur Démocrite et Épicure. Il s’agit de Karl Marx, étudiant en philosophie à Berlin. Son argument personnifie la philosophie en un personnage mythologique, il s’agit évidemment de Prométhée. Bien que le propos de la thèse ne nous intéresse pas directement, Marx pose la philosophie épicurienne comme athée et la qualifie donc de « prométhéenne ». Il faut savoir que Marx fait partie des jeunes hégéliens, qui se réclament des travaux de Hegel, avec Bruno Bauer notamment.

« de même que Prométhée, ayant dérobé le feu du ciel, se met à bâtir des maisons et à s’installer sur la terre, la philosophie, qui s’est élargie aux dimensions du monde, se tourne vers le monde des phénomènes. »[7]

Les jeunes hégéliens font de Prométhée leur héraut et héros. C’est Prométhée qui, en volant le Feu aux dieux, a donné la culture et la dignité aux hommes. C’est Prométhée qui leur a permis de s’émanciper et leur a donné cette « volonté transformatrice du monde ».

En fait, à travers cette thèse, Karl Marx donne véritablement un but, une foi, presque une nouvelle religion à la philosophie. Ce sera un but prométhéen, illustré, dans son appendice, par la citation suivante tirée d’Eschyle : « En un mot, j’ai de la haine pour tous les dieux ! » (Prométhée enchaîné, Eschyle). En ceci, le théoricien du communisme divinise la ‘conscience de soi humaine’ ; elle balance les dieux précédents pour les remplacer. C’est l’humanité enfin libérée de ses chaînes ! Pour Karl Marx, le nouveau dieu, c’est l’Homme. Fasciné par cette figure mythologique, Karl Marx de conclure son appendice :

« Dans le calendrier philosophique, Prométhée occupe le premier rang parmi les saints et les martyrs ». [8]

Plutôt critique de Hegel et de Karl Marx, bien qu’il les admire, Albert Camus, dans son Homme révolté, prend l’exemple de Prométhée pour définir la révolte métaphysique. Selon lui, l’indifférence de la mort et la haine de la souffrance sont des propriétés d’un révolté. Et c’est bien ce que l’on retrouve dans le Prométhée d’Eschyle. Pis, Prométhée a su « délivr[er] les hommes de l’obsession de la mort » [9], continue Camus.

Camus relève justement que Prométhée ne s’insurge que contre Zeus ; non pas contre la Création toute entière. Pour les Grecs, précise Camus, s’insurger contre la Création, donc contre la Nature, c’est s’insurger contre soi-même à laquelle le suicide apporte une réponse, mais non suffisante.

Et si Prométhée récuse tellement le jugement de Zeus, ce n’est pas tant car il le considère injuste, mais il récuse le droit de punir dans sa globalité. « Dans son premier mouvement, la révolte refuse donc au châtiment sa légitimité » [10]. Clamant sa haine des dieux et son amour pour les hommes, Prométhée n’est pas que révolte, il est aussi amour. Le “non“ à la haine, implique, dans cette dialectique camusienne, le “oui“ à l’amour.

Vieille de presque trois mille ans, cette mythologie grecque ne cessera de nous surprendre. Plus particulièrement le mythe de Prométhée, le porte-feu, annonce ce que Camus appelle la « révolte métaphysique » : le refus de dieu pour poser la condition humaine. Bien plus tard, Sade, puis Rimbaud et enfin Albert Camus lui-même, continueront ce projet prométhéen de la révolte qui n’est, justement, encore, qu’à l’état de projet.

Jupiter punissant les vices, Paolo Veronèse, Musée du Louvre
Jupiter punissant les vices, Paolo Veronèse, Musée du Louvre

Pour aller plus loin, l’excellent Jean-Pierre Vernant raconte le mythe de Prométhée :

https://www.youtube.com/watch?v=Pgpf-aPvctQ

Notes de bas-de-pages et crédits images :

[1] Prométhée enchaîné, Eschyle, trad. Leconte de Lisle, 1872, wikisource, p. 14

[2] Prométhée enchaîné, Eschyle, trad. Leconte de Lisle, 1872, wikisource, p. 9

[3] La Théogonie, Hésiode, trad. Philippe Brunet, 1999, Livre de poche, v. 540-541

[4] La Théogonie, Hésiode, trad. Philippe Brunet, 1999, Livre de poche, v. 565-569

[5] Prométhée enchaîné, Eschyle, trad. Leconte de Lisle, 1872, wikisource, p. 6

[6] Prometheus, Gœthe, 1774

[7] Appendice in Différence de la philosophie de nature chez Démocrite et Épicure, Karl Marx, 1841, Wikisource, p. 106

[8] Ibid.

[9] L’Homme révolté, Albert Camus, 1951, folio essais, p. 301

[10] Ibid.

 

Image :

Eschyle : http://remacle.org/bloodwolf/tragediens/eschyle/Eschyle.JPG

Œuvres : 

  • Prométhée enchaîné, Pierre Paul Rubens, 1618, Philadelphia Museum of Art, Pennsylvania
  • Prométhée attaché sur le mont Caucase et dont un vautour dévore les entrailles, Sebastien Adam, 1762, Musée du Louvre, Paris
  • Jupiter punissant les vices, Paolo Veronèse, 1528, Musée du Louvre, Paris

 

 

Manchester by the Sea : le film que Camus aurait pu réaliser

©Bex Walton. Licence : Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0).

Voilà 57 ans qu’Albert Camus nous a quittés après un tragique accident de voiture. Sa réflexion sur l’absurde est encore très présente aujourd’hui. Manchester by the Sea, le dernier film de Kenneth Lonergan (scénariste de Gangs of New York) met en scène un personnage principal, Lee Chandler, comparable à Meursault, le protagoniste de L’Étranger

 

« Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre. » (L’Envers et l’endroit)

Le film s’ouvre sur plusieurs scènes dans des appartements différents où Lee Chandler, incarné par Casey Affleck, concierge et homme à-tout-faire, répare chez les gens des fuites d’eau, des ampoules, débouche des toilettes. On se prend rapidement d’empathie pour lui, il n’est pas respecté, mal payé. Mais il accepte cette vie miséreuse dans un T1 crasseux et se bat dans les bars la nuit tombée, lorsqu’il est alcoolisé.

L’intrigue bascule quand il apprend que son frère décède. Une scène hallucinante déstabilise le médecin, l’infirmière et un ami de son frère, quand ils constatent que Lee est insensible au décès. Il ne pleure pas, ne s’énerve pas et s’enquiert rapidement des démarches à suivre. On lui demande s’il veut voir son frère, il hausse les épaules et, nonchalamment, suit le médecin. Devant la dépouille, aucune larme, seulement un câlin et un baiser froid, comme le cadavre.

« J’ai dit “oui“ pour n’avoir plus à parler. […] Le directeur m’a encore parlé. Mais je ne l’écoutais presque plus. Puis il m’a dit : “Je suppose que vous voulez voir votre mère.“ Je me suis levé sans rien dire et il m’a précédé vers la porte. […] J’ai eu alors envie de fumer. Mais j’ai hésité parce que je ne savais pas si je pouvais le faire devant maman. J’ai réfléchi, cela n’avait aucune importance. » (L’Étranger)

 

©Jean Louis. Licence : Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license.

L’écriture blanche de Camus dépeint l’inconsistance du corps et de l’âme, et l’indifférence si choquante de Meursault, comparable à celle de Lee Chandler qui parait embrasser son frère défunt par convenance plus que par amour. Plus tard, Lee apprend du notaire qu’il devient tuteur de son neveu Patrick, seize ans, orphelin depuis la mort de son père, sa mère ayant disparu depuis des années.

Bien que Lee refuse catégoriquement d’être le tuteur, le contexte du deuil fait qu’il doit passer du temps avec lui. Une relation capricieuse se noue. Indifférent que son neveu invite des amis à boire le soir, et mène une existence festive, il l’amène à la fac, chez sa copine, chez l’autre, toujours résigné. « Can you bring me at Silvie’s house? — Okay. » Un mot, pas plus, une résignation. Entouré d’un monde qu’il ne comprend plus, un monde absurde, qui n’a plus aucune signification. Il ne vit plus, il survit.

« Je n’étais pas trop malheureux. Toute la question, encore une fois, était de tuer le temps. » (L’Étranger)

La présence de Lee à Manchester-by-the-sea est quelque peu intrigante, tous les habitants le connaissent : « Is that THE Lee Chandler? ». On comprend qu’il a grandi ici, que c’est une personne au passé atroce qui lui colle à la peau et qu’il est identifié comme tel par les habitants. Par des réminiscences habilement incorporées dans le récit. On remonte pas à pas le fleuve de l’histoire des Chandler, famille à l’histoire tragique.

 

Lee Chandler, un Meursault qui a réussi ?

On peut schématiquement découper le cycle camusien en trois phases qui, sans être des étapes, sont plus des prolongements de l’une par l’autre : absurde-révolte-amour. Dans la première partie du film, Lee Chandler est incontestablement dans la phase de l’absurde. Il se bat dans les bars pour une même raison absurde que Meursault tue l’Arabe (à cause du soleil et de la transpiration qui gênent ses yeux), parce qu’on l’a mal regardé [Lee] ou qu’on l’a bousculé. De plus, l’omniprésence de l’eau dans le film, avec les canaux, la mer, les bateaux et les mouettes, rappelle l’air marin et l’immensité de la mer dans l’Étranger. La majeure partie du film se passe en hiver, la neige crue tombe sur ces âmes amorphes, inconsistantes, mortes.

« L’absurde, c’est la raison lucide qui constate ses limites » (Le Mythe de Sisyphe)

Sans qu’il fasse directement et consciemment l’expérience de l’absurde, Lee va pourtant se révolter par des actions banales mais ô combien significatives. Il se met à chercher du travail pour la fin de la saison, pour permettre à son neveu de finir son année dans la même ville. Mais il est renvoyé de partout, les habitants le voyant comme un paria. Dans un des flash-back, Lee, suite à un drame personnel, vole un pistolet à un policier au commissariat et tente de mettre fin à ses jours. La sécurité n’est pas ôtée, il échoue.

Camus voyait le suicide comme l’acte le plus libertaire, comme « une solution à l’absurde » (Le mythe de Sisyphe), c’est décider d’être libre et de « balancer les tyrans et les dieux » (Lettres à un ami allemand). Si Lee Chandler ne désire plus mourir, il souhaite désormais vivre, acceptant son passé et sa condition d’homme. Lee Chandler délaisse Meursault pour devenir Sisyphe. Même s’il sait pertinemment que son rocher roulera à nouveau en bas, il continuera toujours de le pousser vers le haut.

©Roadside Attractions / Amazon Studios. L’image est dans le domaine public.

Lee Chandler prend finalement la décision de revenir à Boston exécuter son travail de moins que rien pour l’exercer avec dignité. Il veut reprendre sa vie, déménager dans un appartement plus grand avec un canapé convertible pour accueillir son neveu quand il lui rendra visite. Il transfert le tutorat au meilleur ami de son frère pour que son neveu puisse rester à Manchester-by-the-Sea. Lee Chandler n’a pas choisi la facilité : il a décidé d’aimer, non pas de haïr.

« Qu’est-ce qu’un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas : c’est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. » (L’homme révolté)

Casey Affleck a su incarner un personnage camusien qui passe par les trois phases sans tomber dans le cliché. Le mélodrame ne sombre jamais dans le pathos facile, l’écriture est épurée, simple, efficace. Manchester by the Sea est un film à voir absolument ! La longueur (2h20) ne nous fait que regretter qu’il ne dure pas plus longtemps.

La bande-annonce :