L’emprise croissante des multinationales du consulting n’est aujourd’hui plus à démontrer. Mais en perçoit-on clairement toutes les conséquences ? En déléguant sa capacité d’analyse, l’État paraît n’être désormais que l’ombre de lui-même, condamné à bégayer des solutions, la plupart du temps inutiles, qui ne servent plus l’intérêt général. Portée par une idéologie qui dépossède les citoyens de leur pouvoir de décision, la gestion de l’action publique se réduit désormais à un exercice de communication, à grand renfort de nudges paternalistes fondés sur les sciences comportementales. Au-delà du scandale McKinsey qui a révélé les sommes astronomiques que facturent les cabinets de conseil, cet essai choc et salutaire montre que le recours systématique au consulting correspond à un véritable bouleversement démocratique. Cette marchandisation de l’État, avec l’opacité comme doctrine, nous relègue dans un rôle de « citoyen-consommateur » et affaiblit notre vie politique.
Afin de protéger notre démocratie contre l’ingérence des cabinets de conseil dans nos politiques publiques, l’ouvrage « Consultocratie – les nouveaux mandarins » fournit des propositions concrètes qui permettent de restaurer la fonction de l’État et du Parlement, de réarmer la puissance publique et de réduire l’influence nocive de ces « nouveaux mandarins ».
Rendez-vous ce jeudi 8 décembre à la librairie Utopia (1 Rue Frédéric Sauton, 75005 Paris), à partir de 19h, pour une conférence-débat avec les auteurs du livre « Consultocratie – les nouveaux mandarins ».
Nos invités :
➜ Audrey Woillet
Responsable du pôle Mirages numériques du Vent Se Lève, co-autrice de l’ouvrage Consultocratie – les nouveaux mandarins et co-autrice d’un premier ouvrage (Le business de nos données médicales)
➜ Adrien Saint-Fargeau
Contributeur au Vent Se Lève et co-auteur du livre Consultocratie – Les nouveaux mandarins