Le 3 novembre dernier, le monde avait le regard tourné vers les États-Unis pour l’élection de son président. Les Portoricains y portaient une attention particulière. Sous contrôle américain depuis 1898, l’île possède le statut spécial d’État libre associé, faisant de ses habitants des citoyens américains. Pour ces derniers, ces élections présidentielles pourraient donc avoir des conséquences bien plus importantes qu’ailleurs sur la planète. Mais les quelques trois millions d’habitants étaient également appelés aux urnes le mardi 3 novembre. Élection du gouverneur, du commissaire résident, de l’Assemblée législative et des maires : le calendrier était chargé. Après les récents événements qui ont bouleversé le quotidien politique de l’île, les candidats doivent faire face à un déficit de confiance de la part de leurs électeurs. Et pour cause, les partis traditionnels souffrent au détriment des partis émergents. Un référendum sur le statut de l’île était également au programme. Il s’agit du troisième en huit ans.
Pedro Pierluisi, récemment élu gouverneur, a annoncé, ce mercredi 2 décembre, les premiers membres de son gouvernement. Sur l’île, la méfiance est de mise à l’aube de ce mandat. Elle l’était déjà le 3 novembre 2020, à l’heure de se rendre aux urnes. Les résultats ne sont tombés que quelques jours plus tard, mais ont confirmé les prédictions des sondages. Car si Pedro Pierliusi, candidat conservateur du Partido Nuevo Progresista (PNP, Nouveau parti progressiste, traditionnellement proche des Républicains), est élu avec 32,93 % des votes exprimés, son parti perd plus de 8 points par rapport aux élections de 2016 [1].
Une victoire en demi-teinte
« En fait, il est difficile de voir cela comme une victoire » analyse Benjamin Torres Gotay, journaliste pour El Nuevo Dia, l’un des principaux médias de l’île. Il s’explique : « [Pierluisi] n’a eu que 17 000 votes de plus que Delgado Altieri, son principal opposant et a perdu, jusqu’à présent, l’Assemblée législative et la plupart des mairies ». Selon le journaliste, le PNP aurait réussi à conserver le poste de gouverneur pour deux raisons.
La première serait les graves erreurs stratégiques commises par son adversaire principal, Delgado Altieri, maire depuis 2001 d’Isabela et candidat du Partido Popular Democrático (PPD, Parti populaire démocrate). Ce dernier est critiqué pour son inefficacité à adopter un Plan d’organisation territoriale – un diagnostic social, économique et physique de la municipalité sur les infrastructures, l’utilisation des terres urbaines et rurales et la délimitation des zones urbaines, rurales et potentiellement urbanisables -, dont de nombreuses villes se sont déjà dotées. José Aponte Hernández, membre du PNP et ancien président de la Chambre des représentants, parle de « bilan désastreux » en tant qu’administrateur des fonds publics. En septembre, il listait les erreurs commises par le maire d’Isabela : « La construction d’un centre touristique a commencé sans les permis légaux appropriés, ce qui fait qu’à ce jour, des millions de dollars sont perdus », « il permet aux habitants de sa commune de vivre dans des conditions très difficiles sans être pris en charge malgré les demandes d’aides de la part de ces mêmes habitants » ou « en raison de la réduction des effectifs de la police municipale, la criminalité à Isabela a explosé » [3].
Les résultats décevants d’Altieri ne sont que conséquences de son passif à Isabela. La seconde force politique du pays, le PPD, ne totalise que 31,56 % des voix (7 points de moins par rapport à 2016). Pour la première fois depuis l’obtention de son statut d’État libre associé en 1952, ces deux partis totalisent chacun moins de 40 % des voix sur une seule et même élection. Des résultats « surprenant pour certains, mais pas pour ceux qui ont observé et mis en garde contre la détérioration générale dont souffrent depuis quelque temps ces deux partis traditionnels » souligne Benjamin Torres Gotay. Il prend les résultats des précédentes élections pour appuyer son propos : « Lors des élections de 2012, les deux partis – qui se ressemblent beaucoup plus qu’à première vue – ont obtenu 94 % des voix à eux deux. En 2016, ce chiffre est tombé à 80 %. Maintenant, c’est 64 %. Le déclin est remarquable et j’ai l’impression qu’il va se poursuivre ».
La seconde raison pour laquelle le PNP a réussi à conserver le poste de gouverneur, selon Benjamin Torres Gotay, est la division en quatre forces différentes de l’opposition. En plus du traditionnel PPD, de nouveaux partis émergent. C’est le cas du Movimiento Victoria Ciudadana (MVC, Mouvement de la victoire des citoyens), parti créé en 2019 et mené par Alexandra Lúgaro, ainsi que du PIP, Partido Independista Puertorriqueño, (Parti indépendantiste portoricain) et sa tête de file, Juan Dalmau Ramírez. Jamais, à Porto Rico, un troisième parti n’avait obtenu plus de 5 % des votes. Cette année, deux partis libéraux tels que le MVC et le PIP ont obtenu, à eux deux 28 % des voix, dominant la tranche des 18-34 ans. « C’est un changement monumental dans la politique de Porto Rico, analyse Benjamin Torres Gotay. C’est le signe le plus puissant de l’ennui qui existe avec les partis traditionnels ». Il souligne également « l’étape importante » réalisée par le Proyecto Dignidad (PD, Projet dignité), un parti religieux conservateur qui, pour sa première élection convainc 7 % des électeurs.
Ces résultats peuvent s’expliquer par la défiance qui grandit envers les deux principaux partis de Porto Rico. « C’est le résultat de décennies d’incompétence, de corruption et de politicaillerie de la part des plus hauts niveaux du gouvernement » souligne Benjamin Torres Gotay. Les mots sont durs, mais la réalité lui donne raison. Empêtré dans la crise économique suite à plusieurs crises successives, Porto Rico emprunte massivement. En 2017, la dette s’élève à 73 milliards de dollars, le taux de pauvreté avoisine les 45 %, le taux de chômage les 12 %. La population n’a plus confiance dans les politiques du pays. Une défiance qui va s’accentuer à travers trois événements.
Acte 1 – 13 juillet 2019
Le Centre de Journalisme d’Investigation de Porto Rico rend publiques 889 pages de chat de l’application Telegram entre Ricardo Rosselló, alors gouverneur de l’île, et des membres de son gouvernement. Les commentaires homophobes, misogynes, sexistes des personnes concernées font scandale. Sur ces pages, on peut lire « L’ancienne conseillère municipale de New-York, Melissa Mark-Viverito est une HP » (comprendre « hija de puta », « fille de p*** »), « Ricky Martin est tellement macho qu’il couche avec des hommes parce que les femmes ne sont pas à la hauteur. Pure patriarchie », « Les membres d’un tribunal américain devraient être criblés de balles », ou encore « le Conseil de surveillance du budget peut se faire baiser pour reconstruire l’île » [4]. Reconstruire l’île, après le passage de l’ouragan Maria, qui ravage 80 % du territoire en 2017 et qui a tué près de 3 000 personnes. Des victimes qui seront la cible de moqueries de la part de Ricardo Rosselló et des personnes présentes dans ce chat. Ces révélations arrivent deux semaines après que le FBI a arrêté deux ex-fonctionnaires de l’équipe de Rosselló, dans le cadre d’une enquête fédérale pour corruption. Le chat est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et qui précipite les Portoricains dans les rues. Le 15 juillet, une première manifestation est organisée devant la résidence du gouverneur, La Fortaleza. À l’abri dans ce qui est la plus ancienne demeure d’un dirigeant du Nouveau Monde, il exige, dès la publication du chat, la démission des membres de son gouvernement. Insuffisant pour les habitants. Pas un jour ne se passe sans que des manifestations soient organisées. Mais Rosselló « croi[t] profondément qu’il est possible de rétablir la confiance et [qu’ils pourront], après ce processus pénible et douloureux, parvenir à une réconciliation ». Il n’en sera rien. [5]
Le 22 juillet, les rues sont bondées. Sous une chaleur écrasante, les manifestants n’ont qu’une expression à la bouche : « Ricky Renuncia » (Ricky démissionne). Certains artistes se joignent à la foule. Parmi eux, Bad Bunny, Residente (l’un des fondateurs du groupe Calle 13) ou Ricky Martin pour ne citer qu’eux. « Nous ne voulons pas d’un dictateur » déclare ce dernier. Sur Instagram, les « Ricky Renuncia » sur fond noirs fleurissent et des centaines de milliers de posts inondent les réseaux sociaux. Le 25 juillet, le gouverneur finit par craquer. Dans une vidéo postée sur son Facebook, il annonce quitter ses fonctions.
Luis Rivera Marin, ancien secrétaire d’État, est le premier sur la liste de successions selon la Constitution. Mais empêtré dans le scandale du chat Telegram, il a été contraint de présenter sa démission le 13 juillet. Wanda Vázquez est la suivante. Alors secrétaire à la Justice, elle commence par refuser le poste avant de revenir sur sa décision. Elle sera en charge de mener à terme le mandat. [7]
Acte 2 – 9 août 2020
Les élections générales approchant, les primaires sont organisées ce dimanche 9 août. Si seuls les deux partis traditionnels (PNP et PPD) sont concernés par ces dernières, cela n’empêche pas qu’un fiasco vienne perturber son organisation. « Porto Rico a été contraint dimanche de suspendre partiellement le vote dans une primaire affectée par un manque de bulletins de vote, ce qui a incité certains responsables à demander la démission du président de la commission électorale de l’île » annonce l’agence de presse AP. La foule avait pourtant répondu « présente ». En plein Covid-19, bien que les masques soient de sortie, la distanciation sociale n’est pas respectée. Les électeurs essayent tous de trouver un peu d’ombre pour se protéger du soleil. Ils sont finalement renvoyés chez eux. 60 des 110 bureaux de votes sont dépourvus de bulletin. « Ils avaient fait croire, non pas aux candidats, mais à la population de Porto Rico, qu’ils [les membres de la commission électorale] étaient prêts. Aujourd’hui, le contraire était évident. Ils ont menti. » déclare Wanda Vázquez avant de demander la démission du responsable de la commission électorale. Lui ne donnera aucune interview, conscient des carences dans l’organisation des primaires. « C’est scandaleux, abusif, c’est une attaque contre la démocratie de notre pays », déclare, ce 9 août, Marcos Crus, maire de la ville septentrionale de Vega Baja, qui n’a pas encore reçu les bulletins de vote. [8]
Les primaires sont suspendues et reportées à la semaine suivante. « Ce jour-là, elles ont pu se dérouler sans incident » analyse le journaliste politique d’El Nuevo Dia. « Cela a affecté, je pense, irrémédiablement la confiance du public dans le système électoral. Au milieu de la faillite du gouvernement de Porto Rico et de l’effondrement institutionnel sans précédent que connaît l’île, le système électoral a maintenu la confiance du pays. Depuis la débâcle des primaires d’août, ce n’est plus le cas ». Dans un contexte compliqué, ces élections seront donc primordiales pour Porto Rico. Les partis traditionnels sont annoncés à la peine et une montée des « petits » partis pourrait bien rebattre les cartes, même si une victoire est impensable pour le MVC ou le PIP. Le rendez-vous est donné au 3 novembre.
Acte 3 – 12 novembre 2020
Pedro Pierluisi (PNP) remporte les élections pour le poste de gouverneur. Contrairement aux primaires, tout se déroule sans accroc. Jusqu’au 12 novembre. Près de 200 boîtes de votes non-comptabilisés sont trouvées. Une nouvelle qui sape de nouveau la crédibilité du processus électoral. « D’abord, ils ont dit qu’ils avaient trouvé quatre boîtes de votes non comptées. Puis il y en avait cinq et hier soir cent, déclare le 12 novembre au New York Times, Fermín Arraiza, observateur électoral. Je suis arrivé ce matin et il y a 115 boîtes. Maintenant, je pense qu’il y en a 190 ». Fransisco Roasdo Colomer, président de la Commission électorale de Porto Rico, reconnaît que la procédure fut désorganisée mais pointe du doigt les votes par correspondance mis en place en pleine pandémie. [9]
« D’après ce que l’on sait jusqu’à présent, il n’y a aucune information permettant de suspecter que les votes non comptés pourraient changer le résultat de la course au poste de gouverneur » précise Benjamin Torres Gotay.
Qu’en est-il du reste des élections ?
Ces votes pourraient cependant modifier les résultats des autres élections. Notamment celle de l’Assemblée législative, constituée du Sénat avec 27 sièges (en noir) et de la Chambre des Représentants avec 51 sièges (en gris) [10]. « Dans le cas du Sénat, il semble peu probable que le PNP soit en mesure d’inverser les résultats » souligne le journaliste d’El Nuevo Dia. Il se montre plus réservé sur la Chambre des représentants, certains districts se jouant à quelques centaines de voix (le PPD a 66 voix d’avance dans le district 18, 114 dans le district 31). « Ces boîtes pourraient modifier l’équilibre des pouvoirs » précise-t-il. Au moment d’écrire ces lignes, aucune information évoquant un possible retournement de situation n’a été révélée.
Au sortir des élections, le Parti populaire démocratique remporte 39 des 78 sièges de l’Assemblée législative, devant le Nouveau parti progressiste (30 sièges). Les quatre autres partis se partagent les 9 sièges restants.
Les mairies sont elles aussi remportées en majorité par le PPD (40 sur 78), devant le PNP (37 mairies remportées) et les indépendants (1 mairie).
Sur le même principe de vote que pour le gouverneur, les Portoricains élisent leur Commissaire résident. Ce dernier, élu tous les quatre ans, représente le territoire au sein de la Chambre des représentants des États-Unis. Il a presque les mêmes droits que les autres membres de la chambre : il peut parrainer des projets de loi et proposer des amendements et des motions. Cependant, le commissaire résident ne peut voter devant la Chambre plénière. Jenniffer González, en poste depuis 2017 a été réélue, avec 8 points d’avance sur Acevedo Vilá, candidat du PPD.
Si Porto Rico peut élire un commissaire à la Chambre des représentants des États-Unis, c’est dû au statut spécial de l’île. Sous contrôle américain depuis 1898 suite à la guerre hispano-américaine, elle obtient une autonomie partielle en 1952 : l’État libre associé. Les Portoricains possèdent la nationalité américaine depuis 1917, grâce au Jones-Shafroth Act. Ils peuvent donc circuler librement dans les 50 États et sont protégés par la United States Bill of Right (les dix premiers amendements de la Constitution américaine) [11]. S’ils contribuent à la sécurité sociale et au Medicare (aides aux plus de 65 ans), ils ne sont pas concernés par les impôts. En revanche, l’île paie des droits sur tout ce qui est importé et exporté. [12]
Au niveau politique, les Républicains et les Démocrates autorisent les résidents de l’île à voter lors des primaires, mais n’ayant pas de représentants au collège électoral, les Portoricains n’ont pas le droit de vote lors de l’élection présidentielle. Ils doivent donc élire un gouvernement autonome, comme ils viennent de le faire, qui se charge des affaires internes. La défense, la politique étrangère et les questions relatives à la monnaie sont assurées par le gouvernement des États-Unis. [13]
Mais ce statut si spécial, parfois méconnu des Américains comme le prouve un sondage publié dans le New York Times (seulement 54 % des Américains savent que les Portoricains sont citoyens américains), pourrait être modifié dans les années à venir.
Un statut de l’île qui pourrait évoluer
C’est en tout cas ce que tentera de faire Jenniffer González. Comme elle l’a déclaré, son prochain dossier sera un projet de loi demandant l’admission immédiate de Porto Rico en tant qu’État fédéré. Dès le 19 novembre, deux semaines après le scrutin, elle a défendu, devant la chambre des représentant, le référendum et son résultat. [14]
Car pour la troisième fois en huit ans, les Portoricains ont été amenés à se prononcer sur le futur statut de l’île, dans le cadre d’un référendum consultatif non-contraignant. Pour le même résultat. En 2012, 61 % des votants s’étaient positionnés en faveur d’un État de droit (Porto Rico deviendrait alors le 51e État des États-Unis). « Mais si l’on tient compte des bulletins blancs, qui était la façon pour le PDP de protester contre le vote, le pourcentage de vote favorable à un état de droit tombe à 44 % » précise Benjamin Torres Gotay. En 2017, 97,13 % des votants se prononcent en faveur de cette même option. « Mais le processus a été boycotté par toute l’opposition et seulement 23 % des électeurs ont voté » continue le journaliste. Il est en réalité difficile de savoir ce que veulent réellement les Portoricains. Et même si, pour la troisième fois consécutive, l’option de « l’État de droit » est sollicitée – 52,34 % des électeurs ont voté « oui » à la question : « Porto Rico doit-il être admis immédiatement dans l’Union en tant qu’État ? », – un rattachement aux États-Unis est loin d’être faisable.
« Le peuple de Porto Rico a choisi, démocratiquement, quel devait être son futur. Qu’attend le Congrès pour valider ce choix ? C’est de notre devoir de respecter la volonté du peuple. C’est du devoir du Congrès de le faire » a soutenu González devant la chambre. « Il ne fait aucun doute qu’une partie importante de la population souhaite être aux États-Unis. Mais, à l’exception d’expressions isolées, surtout en période électorale, il ne semble pas que les États-Unis soient trop intéressés à répondre à ce désir » analyse le journaliste. Le problème est d’ordre financier. L’île n’a actuellement pas la capacité économique nécessaire, tant pour les contributions qu’elle devrait apporter au Trésor américain en tant qu’État que pour se débrouiller seule en tant que nation indépendante. « Dans les deux cas, il faudrait un processus de transition dans lequel toutes les conditions soient claires. Mais rien ne se passera » continue-t-il.
Pierluisi déjà dans le brouillard
Pedro Pierluisi n’a pas encore prêté serment mais sait qu’il devra gouverner avec beaucoup de prudence, « la moindre erreur [pouvant] lui coûter cher », analyse Benjamin Torres Gotay, qui réalise un parallèle avec Rosselló. Ce dernier, qui avait 58 % d’avis défavorables, a dû démissionner après les révélations de corruption et celles du chat Telegram. Pierluisi compte plus de 67 % d’avis défavorables, avec une opposition « plus importante, plus organisée et plus énergique qu’auparavant » met en garde le journaliste.
Dès sa prise de fonction, le 2 janvier prochain, Pedro Pierluisi devra parvenir à un accord avec les créanciers de l’île qui l’obligera à reprendre les paiements de dettes que Porto Rico n’a plus effectué depuis sa déclaration d’insolvabilité, en 2015. Il devra également continuer de payer les pensions qui sont de l’ordre de 50 milliards de dollars d’arriérés. « Cet accord sera discuté devant un tribunal américain dans le cadre d’une procédure dans laquelle Porto Rico sera un simple observateur et sera représenté par le Fiscal Control Board » explique-t-il. Ces discussions rentrent dans le cadre de PROMESA (The Puerto Rico Oversight, Management, and Economic Stability Act), une loi fédérale américaine promulguée sous le gouvernement Obama, en 2016, ayant pour but de combattre la crise de la dette portoricaine.
Outre le principal défi qui sera de continuer à fournir des services sans affecter davantage les opérations gouvernementales, il devra rétablir la confiance dans ses institutions, relancer l’économie et achever le redressement de l’île suite à l’ouragan Maria et le tremblement de terre de janvier 2020. Sans oublier la difficulté de gouverner avec la majorité du pays contre lui et avec une Assemblée législative dominée par l’opposition. À Porto Rico, le PNP va devoir avancer à tâtons et être extrêmement prudent. Et Benjamin Torres Gotay de conclure, « Ces quatre années vont être très intéressantes ».
Références :
[1]http://elecciones2020.ceepur.org/Noche_del_Evento_92/index.html#es/default/GOBERNADOR_Resumen.xml
[8] https://apnews.com/article/noticias-46f4f9a560dee079659d4ac5fa567431
[9] https://www.nytimes.com/es/2020/11/12/espanol/elecciones-boletas-puerto-rico.html
[10] https://www.pr.gov/SobrePuertoRico/Documents/elaConstitucion.pdf
[11] https://billofrightsinstitute.org/founding-documents/bill-of-rights/
[14] https://twitter.com/Jenniffer2012/status/1329832530380546049/photo/1