Le 17 mars, Jair Bolsonaro débute une longue série de voyages à l’étranger par une visite officielle aux États-Unis, ayant pour but de construire « un nouveau chemin de forte amitié » entre les deux plus grandes puissances du continent américain. Cette orientation pro-américaine affichée rompt avec la tradition de non-alignement diplomatique du Brésil. Elle s’inscrit dans un contexte d’alignement progressif du sous-continent sur l’agenda de la Maison Blanche. Si la rupture diplomatique est évidente, ce rapprochement pro-américain va-t-il pour autant mettre en péril le tournant vers la Chine amorcé sous la présidence de Lula ?
La promesse de rompre avec l’ère Lula se matérialise. Les États-Unis ont l’honneur de recevoir la première visite de Jair Bolsonaro en tant que chef d’État. Il prévoit aussi de passer par les terres de l’ancien dictateur Pinochet – pour lequel il éprouve une certaine sympathie. La visite se fait dans le but d’affirmer l’orientation des politiques économiques de son ministre, Paulo Guedes, admirateur du modèle chilien, formé à l’école de pensée néolibérale de Chicago. Sa destination finale est Jérusalem, ville vers laquelle Bolsonaro voulait transférer l’ambassade brésilienne, l’une de ses grandes promesses de campagne.
Le tournant pro-américain en rupture avec la tradition brésilienne
L’arrivée