La liberté sans la Révolution ? Le Directoire face à l’abolition de l’esclavage

Révolution esclavage Directoire - Le Vent Se Lève
© Joseph Édouard pour LVSL

« Tout homme peut engager son temps et ses services ; mais il ne peut se vendre ou être vendu ; sa personne n’est pas une propriété aliénable ». Sur le sujet de l’esclavage, la Constitution de l’an III qui instaure le Directoire en août 1795 est on ne peut plus claire. Non seulement « l’infâme trafic » est abandonné – suite de l’abolition proclamée le 4 février 1794 –, mais cette interdiction a désormais valeur de loi fondamentale. Pourtant, une telle profession de foi abolitionniste n’a nullement permis d’éviter le rétablissement de l’esclavage par Napoléon Bonaparte le 20 mai 1802. La République directoriale, pourtant abolitionniste, a-t-elle ouvert la voie à la restauration du règne des colons esclavagistes ?

Ce phénomène résulte des paradoxes des thermidoriens1 qui sont animés par deux principes inconciliables : la volonté abolitionniste d’une part, l’idéologie libérale de défense des propriétaires d’autre part. De ce fait, la réhabilitation des colons – en délicatesse avec les révolutionnaires jacobins de l’an II – a été permise par la réhabilitation plus générale des élites économiques et la volonté directoriale de « ranimer le commerce » après l’élimination des robespierristes. Le retour sur l’histoire méconnue du Directoire ainsi que sur sa politique coloniale permet de pointer les limites de l’abolitionnisme libéral et réformiste, pourtant dominant dans l’historiographie. Cela permet aussi, par comparaison, de mettre en lumière le caractère inédit et proprement révolutionnaire de l’abolition de 1794.

L’abolitionnisme après Thermidor

En juin 1795, le député François-Antoine Boissy d’Anglas, l’un des théoriciens du Directoire, prononce un discours pour la « régénération des colonies » au Conseil des Cinq-cents2. Dans celui-ci, l’auteur pourtant très hostile aux montagnards reconnaît l’abolition de l’esclavage comme « le seul acte de justice » accompli par ses ennemis. Ses collègues sont du même avis et alors qu’ils tirent un trait sur la plupart des conquêtes de la Révolution (le suffrage universel est remplacé par le suffrage censitaire, les lois sociales sont abrogées, la libéralisation économique est généralisée), ils choisissent de confirmer l’abolitionnisme hérité de la Convention montagnarde. Après avoir ainsi constitutionnalisé la liberté générale, les thermidoriens votent également l’isonomie, c’est-à-dire l’assimilation des colonies à la législation métropolitaine (contre l’autonomie juridique défendue par les colons afin d’échapper à la loi abolitionniste) et la départementalisation progressive des outremers français entre 1795 et 1798.

Les thermidoriens reprennent l’abolitionnisme réformiste défendu par les girondins au cours des premières années de la Révolution. Celui-ci s’appuie sur des arguments philosophiques mais aussi économiques : notamment sur la conviction que le travail salarié est plus efficace que le travail servile car il permet d’intéresser les producteurs au fruit de leurs efforts. Parmi les thermidoriens du « côté gauche » comme Léger-Félicité Sonthonax – ancien commissaire envoyé à Saint-Domingue et qui y a proclamé l’abolition de l’esclavage à la fin 1793 – ou encore les députés des Antilles, on retrouve ainsi des partisans d’une régénération des colonies. Cette dernière passerait par l’accession des anciens esclaves à la citoyenneté ainsi qu’à la petite propriété foncière, à côté de la grande économie de plantation. D’autres abolitionnistes tendent plutôt à se désintéresser des colonies existantes – qu’ils perçoivent comme un héritage irréformable de l’Ancien Régime – et à échafauder des projets de « colonisation nouvelle » tournés vers le continent africain.

Là encore, c’est une reprise de l’abolitionnisme graduel des girondins qui entendaient émanciper les Noirs de manière progressive afin d’éviter une trop grande remise en cause des fondements de l’ordre colonial.

Ces défenseurs de la nouvelle colonisation se regroupent autour de la revue La Décade philosophique – conçue comme un laboratoire d’idées au service du régime directorial – puis de la nouvelle Société des Amis des Noirs et des Colonies refondée par l’abbé Grégoire à l’automne 1798. Ce groupe, où l’on retrouve notamment le théologien protestant Benjamin Frossard, l’écrivain suédois Carl-Bernhard Wadström et l’économiste libéral Jean-Baptiste Say promeut l’idée d’une colonisation reposant sur le travail libre et le « transfert de technologie avec les populations indigènes3». Ils bénéficient d’appuis à l’international notamment en Angleterre et suivent de près l’expérimentation de la colonisation menée au Sierra Leone par le mouvement abolitionniste britannique depuis 1787. L’historien Bernard Gainot qui a analysé le groupe de La Décade fait remarquer que d’autres « républicains conservateurs » défendent « dans un registre différent mais voisin » la colonisation de l’Égypte, engagée par le général Napoléon Bonaparte en 17984.

Premières brèches idéologiques

Malgré la sincérité de l’abolitionnisme des républicains modérés, les premières tensions se font jour dès l’été 1794. Après avoir fait exécuter les robespierristes, accusés d’avoir mis en place un dirigisme économique ainsi qu’une répression politique hostile à la bourgeoisie marchande, les députés continuent de traquer les résurgences jacobines. Dès leur prise de pouvoir, ils n’ont de cesse de dénoncer « les maximes de Robespierre », coupables à leurs yeux d’avoir légitimé les aspirations démocratiques ainsi que la violence politique contre les élites dirigeantes.

Or, le « système de Terreur » que les thermidoriens revendiquent avoir renversé présente de nombreux points communs avec la Révolution haïtienne. En effet, les jacobins français d’un côté, les esclaves et les libres de couleur de Saint-Domingue de l’autre ont tous les deux renversé les hiérarchies sociales, légitimé la violence à l’encontre des propriétaires et promu le modèle du citoyen-soldat comme défenseur de la souveraineté populaire, si chère à Rousseau. Aussi, les hommes forts du Directoire sont contraints de réaliser un exercice d’équilibriste : défendre la République et la liberté générale tout en condamnant les deux révolutions radicales qui les ont fait naître.

Cette tension idéologique est notamment illustrée par le maire de Nantes, Gilbert Beaufranchet (1795-1797). Dans un discours prononcé le 29 mai 1796, celui-ci qualifie les anciens esclaves de « héros » armés par la « liberté sainte » mais dénonce aussi la violence de l’insurrection dans laquelle il ne voit que des « horribles forfaits » commis par des « Africains dévastateurs5». Les contradictions du Directoire culminent avec le vote de la loi du 1er septembre 1796 qui prévoit le dédommagement des planteurs « réfugiés » en France suite aux pertes économiques dues à la révolution de Saint-Domingue.

Bien qu’annulée l’année suivante afin de sanctionner les colons ayant rejoint les milieux royalistes, ce procédé d’indemnisation des propriétaires d’esclaves sera utilisé au cours de la plupart des abolitions ultérieures, notamment lors de la seconde abolition française de 1848. Ce choix politique constitue un net recul par rapport à l’abolition de 1794 qui avait dénié le droit des planteurs à la propriété au nom du droit des esclaves à la liberté.

Il ne faudrait pas pour autant conclure à la duplicité des thermidoriens ou relativiser l’importance de leur engagement abolitionniste. Incontestablement, l’opposition résolue à l’esclavage est une ligne directrice des républicains du Directoire. En outre, dans le contexte de l’émergence des discours racialistes promus par les planteurs esclavagistes, l’imperméabilité des républicains de La Décade à toute idée ségrégationniste ainsi que leur promotion du métissage doivent être soulignées6. Simplement, les thermidoriens sont prisonniers de leur idéologie réformiste et de leur attachement viscéral au respect de la propriété. Ainsi, plusieurs représentants du Directoire dans les colonies considèrent les « nouveaux libres » comme une population mineure qu’il convient d’éduquer à la liberté.

Là encore, c’est une reprise de l’abolitionnisme graduel des girondins qui entendaient émanciper les Noirs de manière progressive afin d’éviter une trop grande remise en cause des fondements de l’ordre colonial. D’une manière générale, les thermidoriens ne font pas confiance aux nouveaux libres, ce que les esclavagistes ne se privent pas de faire remarquer7. Là encore, le décalage est net avec les montagnards qui, pour la plupart, s’étaient ralliés à la révolution des esclaves en comparant leur rébellion contre les planteurs à la prise de la Bastille par les Parisiens insurgés.

Le Directoire et « l’assimilation » des colonies

Malgré l’isonomie proclamée par la Constitution, le Directoire se révèle incapable de faire respecter son autorité et ses lois dans les différentes colonies. En effet, si l’abolition de l’esclavage s’applique effectivement en Guadeloupe, en Guyane et dans l’ouest de Saint-Domingue (la Martinique étant passée sous domination anglaise, l’esclavage y est maintenu par le nouvel occupant), elle reste lettre-morte dans les établissements français du Sénégal ainsi que dans les colonies de l’Océan indien (La Réunion et l’île de France8) où les colons s’y opposent farouchement. L’abolition ne s’applique pas davantage dans la partie orientale de Saint-Domingue, devenue française de jure en 1795 mais qui reste administrée de fait par les colons espagnols.

La traite reste aussi d’actualité. Le décret de 1794 ne l’a pas mentionnée car il était sous-entendu que celle-ci disparaîtrait avec l’esclavage. Pour autant, elle perdure dans l’ensemble des colonies citées et elle est même pratiquée dans les Antilles par certains corsaires français s’emparant de vaisseaux négriers britanniques avant de revendre les captifs à des négociants américains9. En 1796, le Directoire tente d’affirmer son autorité en envoyant deux délégations. L’une d’entre elles est chargée de faire appliquer l’abolition de l’esclavage dans les Mascareignes. Elle est composée d’un colon de l’île de France Étienne Burnel et de l’ancien maire de Nantes René Baco de la Chapelle. Ce double choix, à la fois d’un ancien administrateur colonial et d’un notable du premier port négrier de France pour conduire le démantèlement de l’esclavage paraît assez curieux. Peut-être s’explique-t-elle par la volonté des directeurs de ne pas effrayer les colons locaux afin de parvenir à un accord. L’opération échoue néanmoins face à la virulence des planteurs et les deux commissaires sont contraints de se rembarquer à l’été 1796.

Quant à la « colonisation nouvelle », fondée sur le « doux commerce » et non la domination militaire, le transfert de technologie et l’enrichissement moral réciproque entre Européens et « indigènes », elle ne connaît pas de développement concret

En parallèle, une autre commission est diligentée pour raffermir l’autorité de la République sur Saint-Domingue. Elle est composée de Sonthonax et de Julien Raimond, un libre de couleur originaire du sud de l’île et engagé pour l’abolition de l’esclavage depuis 1789. Sur place, les commissaires doivent composer avec l’autorité du général noir Toussaint Louverture et du général métis André Rigaud, tous deux auréolés de leur lutte contre l’occupation britannique (le dernier soldat anglais ne quittera l’île qu’en octobre 1798). Sans prétendre à l’indépendance de la colonie, Toussaint mène une politique intérieure et une diplomatie autonomes, notamment avec les États-Unis dont le rôle crucial pour l’approvisionnement de l’île ne peut être rempli par la France trop lointaine. Paris est donc contraint d’accepter ces autonomies et ces exceptions contradictoires qui se multiplient.

Sur le plan économique, l’assimilation des colonies implique que le libéralisme économique que les thermidoriens mettent en place dans l’Hexagone soit également appliqué outre-mer. Cela signifie la fin du régime commercial de l’Exclusif qui jusque là, interdisait aux colons de vendre leurs denrées coloniales à des pays étrangers. À cette libéralisation économique s’ajoute la question de la réorganisation du travail dans les colonies avec le passage du travail servile au travail libre. Du côté de Paris, les thermidoriens sont très soucieux que les Antilles continuent d’exporter des denrées coloniales. C’est pourquoi le député Joseph Eschassériaux, rapporteur des questions relatives à Saint-Domingue, exhorte les Noirs à reprendre le travail de culture. Tout en insistant pour que ce retour sur les plantations se fasse « librement » – c’est-à-dire sans esclavage, les directoriaux appuient une reprise rapide de l’exploitation car ils estiment que les capacités de production coloniales des Antilles françaises constituent le principal atout de la France face aux puissances concurrentes10.

Le redémarrage de l’économie de plantation se produit effectivement et très rapidement à Saint-Domingue. En effet, sur l’île, Toussaint Louverture est confronté à une « nécessité historique » comme le rappelle l’historien Yves Bénot11. Face aux Britanniques qui continuent de menacer le pouvoir louverturien, Saint-Domingue a besoin de vivres et de munitions. Les États-Unis sont disposés à lui en procurer mais seulement en échange de produits coloniaux. La décision de Toussaint de faire reprendre le travail de culture à marche forcée est donc seulement motivée par les intérêts immédiats de l’île. Elle ne résulte pas des consignes de Paris ou des doléances des négociants français, auxquels ce redémarrage économique ne bénéficie que très peu du fait de la fin du commerce exclusif.

La résurgence des milieux esclavagistes

En plus de sa difficulté à affirmer son autorité dans les colonies, le Directoire est confronté à la réorganisation du lobby esclavagiste en France mais aussi outre-Atlantique. En effet, une forme d’internationale esclavagiste se met progressivement en place après l’abolition : planteurs, négociants et anciens administrateurs coloniaux fourbissent leurs arguments et plaident, à mots plus ou moins couverts, pour le retour à l’esclavage. Les États-Unis jouent un rôle essentiel dans ce processus en offrant à la fois un refuge pour les planteurs exilés après la révolution de Saint-Domingue et une base permettant au négoce colonial de se redéployer12.

Dans l’Hexagone, la résurgence de l’esclavagisme n’a rien d’une évidence. En effet, l’opinion républicaine s’honore de l’abolition et exclut sa remise en cause. C’est donc par l’intermédiaire des milieux royalistes que les défenseurs de l’esclavage font leur retour dans le débat public. Au printemps 1797, les premières élections du Directoire consacrent une victoire éclatante des contre-républicains proches du Club de Clichy. Bien que le sujet des colonies n’ait pas occupé la campagne électorale, le sujet est d’emblée mis à l’ordre du jour par les nouveaux députés royalistes. Des anciens planteurs, des négociants ou des hommes liés aux milieux coloniaux (Viénot-Vaublanc, Tarbé, Villaret-Joyeuse, Malouet) se retrouvent pour incriminer la politique du Directoire13. Tous réclament la reprise en main militaire des colonies, le rappel en France des commissaires abolitionnistes et même le rétablissement de la ségrégation entre les Blancs et les libres de couleur14. L’ombre du rétablissement de l’esclavage plane sur les débats bien qu’aucun des députés ne se sente assez fort pour l’exiger.

L’offensive est tout de même suffisamment réactionnaire pour entraîner une levée de boucliers chez les républicains. Le Directoire maintient sa politique abolitionniste et se débarrasse de l’opposition du côté droit par le coup d’État de fructidor an V (septembre 1797). A cette occasion, les chefs royalistes sont arrêtés et les élections de nombreux députés sont cassées. Cette éviction des partisans de l’Ancien Régime colonial permet le vote de la loi de départementalisation des colonies et d’égalité civique des Noirs le 1er janvier 1798. D’une manière générale, sous le Directoire, le clivage entre les partisans de la colonisation nouvelle et ceux de la restauration esclavagiste semblent épouser celui qui sépare les républicains modérés des royalistes15.

Si cette loi confirme une fois de plus l’idéologie abolitionniste du Directoire, elle ne permet toujours pas à celui-ci de réaffirmer son autorité outre-mer. Dans les îles Mascareignes, les colons sont toujours ouvertement en rébellion contre la loi abolitionniste. À Saint-Domingue, Toussaint Louverture se révolte contre le nouveau commissaire Gabriel de Hédouville qui est contraint de se rembarquer en octobre 1798 tandis que la rivalité entre les deux vainqueurs des Britanniques, Toussaint et Rigaud, dégénère en guerre civile l’année suivante. En Guadeloupe, l’autoritarisme du gouverneur Étienne Desfourneaux fait l’unanimité contre lui, y compris parmi les agents français qui le renversent et le forcent à s’exiler en octobre 1799. En Guyane enfin, l’agent du Directoire Burnel est lui aussi renversé par un coup d’État mais cette fois dominé par les colons esclavagistes et qui intervient le lendemain de la prise de pouvoir par Napoléon dans l’Hexagone (le 10 novembre 1799). Beaucoup de royalistes exilés par le Directoire y participent et prennent ainsi leur revanche sur fructidor16.

Une partie de l’historiographie a longtemps considéré, à la suite d’Aimé Césaire, que l’abolitionnisme de la première République n’aurait été qu’une parenthèse dans l’histoire de l’impérialisme français. Cette lecture a été facilitée par l’ampleur de la contre-révolution enclenchée par Bonaparte qui a abouti au rétablissement de l’esclavage en 1802. La restauration esclavagiste, restée unique dans l’histoire, n’avait rien de prévisible en 1794 et pas davantage dans les derniers mois du Directoire. Elle résulte de la volonté de Napoléon et d’un groupe d’anciens colons de sacrifier les principes issus de la Révolution sur l’autel d’un expansionnisme tous azimuts.

Pour autant, si le Directoire n’est pas responsable de la réaction bonapartiste qui précipita la faillite de l’empire colonial, il a échoué à préserver les acquis des révolutions française et haïtienne. Les thermidoriens n’ont voulu ni assumer la radicalité de la révolution des esclaves, ni renoncer à l’exploitation des denrées coloniales sous la tutelle métropolitaine. Ce faisant, ils n’ont pas réussi à établir des relations nouvelles avec les colonies « régénérées », en particulier avec le Saint-Domingue louverturien. Ils n’ont pas davantage su soumettre les colons esclavagistes de la Réunion et de l’île de France à la loi abolitionniste.

Ceci a eu pour conséquence de prêter le flanc aux nostalgiques de l’Ancien Régime colonial (planteurs, négociants, administrateurs et manufacturiers), empressés de corriger les « excès » de la Révolution. Quant à la « colonisation nouvelle », fondée sur le « doux commerce » et non la domination militaire, le transfert de technologie et l’enrichissement moral réciproque entre Européens et « indigènes », elle ne connaît pas de développement concret. Par ailleurs, elle ne survit pas au Directoire. En lieu et place, c’est l’expansionnisme brutal, mené au nom d’une « mission civilisatrice » qui lui succédera au siècle suivant.

Notes :

1 On désigne comme « thermidoriens » l’ensemble des membres de la Convention ayant organisé la mise hors-la-loi puis l’exécution de Robespierre et de ses partisans les 9 et 10 thermidor an II, soit à la fin du mois de juillet 1794.

2 Sous le Directoire, le Parlement est bicaméral et se divise entre le Conseil des Cinq-cents et le Conseil des Anciens.

3 Bernard GAINOT, « La Décade et la « colonisation nouvelle » », Annales historiques de la Révolution

française [en ligne], 339 | janvier-mars 2005, mis en ligne le 27 avril 2006, p. 7.

URL : http://journals.openedition.org/ahrf/2137

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4 Bernard GAINOT, « La Décade… », art. cit. , p. 9.

5 Jean MORISOT, La perception du processus révolutionnaire dominguois/haïtien en France : aspects politiques, sociaux et culturels (1750-1826), Clément THIBAUD (dir.), mémoire de master 1 en histoire soutenu à l’Université de Nantes, p. 61.

6 En septembre 1798, la Décade soutient la fondation de l’Institution Nationale des Colonies dont l’ambition est de former les cadres coloniaux « sans aucune distinction de couleur ». Bernard GAINOT, « La Décade… », art. cit. , pp. 5-6.

7 Dans son essai, Réflexions sur Saint-Domingue publié à la fin de l’année 1796, un ancien planteur de l’île François Laplace pointe ainsi les contradictions des directoriaux qui, tout en proclamant la liberté générale, dénient aux anciens esclaves le droit de quitter les plantations sur lesquelles ils ont été exploités. Jeremy POPKIN, « L’offensive coloniale sous le premier Directoire » dans Loris CHAVANETTE (dir.), Le Directoire. Forger la République (1795-1799), Paris, CNRS Éditions, 2020, p. 319.

8 Actuelle île Maurice.

9 Yves BÉNOT, La démence coloniale sous Napoléon, Paris, La Découverte, 1992, p. 17.

10 Kôbô SEIGAN, « Le colonialisme des républicains sous le Directoire – Le cas d’Eschassériaux », La

Révolution française [en ligne], 19 | 2021, mis en ligne le 01 février 2021, p. 4.

URL : http://journals.openedition.org/lrf/4572

11 Yves BÉNOT, La démence coloniale… , op. cit. , p. 30.

12 Cf « Le modèle américain des esclavagistes français : retour sur la contre-révolution atlantique » : https://lvsl.fr/le-modele-americain-des-esclavagistes-francais-retour-sur-la-contre-revolution-atlantique/https://lvsl.fr/le-modele-americain-des-esclavagistes-francais-retour-sur-la-contre-revolution-atlantique/

13 Jeremy POPKIN, « L’offensive coloniale… », op. cit. , pp. 324-326.

14 Kôbô SEIGAN, « Le colonialisme… », art. cit. , p. 5.

15 Kôbô SEIGAN, « Le colonialisme… », art. cit. , p. 7.

16 Cf Yves BÉNOT, La Guyane sous la Révolution française ou l’impasse de la révolution pacifique, Kourou, Ibis Rouge, 1997.

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