Les algorithmes publics et les systèmes d’information pour la dématérialisation des administrations sont le plus souvent externalisés à des prestataires informatiques privés. Alors que les mesures d’austérité soutiennent une politique de réduction d’effectifs parmi les agents de la fonction publique, les fonds à disposition pour les cabinets de conseil ne semblent pas se tarir. Les trois quarts des dépenses recensées par l’enquête de 2021 du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil concerneraient le conseil en informatique. Régies du point de vue budgétaire par le principe de « fongibilité asymétrique » et tributaires d’une longue politique d’externalisation, les administrations sont souvent contraintes d’avoir recours à des cabinets de conseil et entreprises d’ingénierie pour développer les logiciels et les infrastructures nécessaires à leur fonctionnement. Le lobby du numérique français estime entre 25,000 et 30,000 les employés des entreprises privées qui œuvrent à la numérisation des administrations.
Qu’implique cette dépendance des cabinets de conseil pour la numérisation des administrations? Comment a-t-elle été installée? Comment inverser la tendance?
Avec le sociologue Gille Jeannot, co-auteur de La privatisation numérique (Raisons d’Agir, 2022), les auteurs de Consultocratie (FYP, 2022) et Lucie Castets, porte-parole du collectif « Nos Services Publics”.
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