Mai 68 : “sous les pavés, l’entreprise” ?

Le parcours de Daniel Cohn-Bendit serait-il symptomatique de l’héritage de Mai 68 ? Emmanuel Macron serait-il l’héritier direct des “événements de Mai”, ainsi qu’on a récemment pu le suggérer ? Ce mouvement contenait-il en son sein des germes de libéralisme ? C’est une interprétation courante de la contestation que Michel Albert, commissaire au Plan sous le gouvernement Raymond Barre, formulait en ces termes : sous les pavés, il y avait l’entreprise. Cette vision des événements de Mai, qui fait sourire lorsqu’elle est formulée en ces termes, n’est pas dénuée de toute pertinence. Si Mai 68 fut d’abord et avant tout une révolte sociale d’une ampleur inédite dirigée contre les inégalités sociales et les bas salaires, contre le capitalisme, le monde de l’entreprise et la société de consommation, force est de constater que “l’esprit de Mai” a été partiellement récupéré par ce qu’il était censé détruire. Ce que l’héritage de Mai 68 illustre avant tout, c’est finalement la formidable capacité du capitalisme à absorber sa contestation, à marchandiser son opposition, et en dernière instance à se nourrir des armes dirigées contre lui.


Cette interprétation des événements de Mai 68 est défendue aussi bien par des courants libéraux que par des marxistes orthodoxes. La désacralisation de l’Etat, la dévaluation symbolique des grands mythes républicains, la déconstruction des cadres sociaux existants, auraient eu pour conséquence l’extension du marché à toutes les sphères de la société. Mai 68 aurait plongé l’individu sans protection dans les eaux glacées de la consommation et la France dans la mer sans rivages de la mondialisation capitaliste. “L’esprit de Mai” aurait donc été le précurseur du nouvel esprit du capitalisme et Mai 68 n’aurait été, au fond, qu’une gigantesque fête étudiante, mobilisant les secteurs radicalisés de la bourgeoisie estudiantine en quête d’expériences novatrices, d’émancipation individuelle et de renouveau intellectuel. Une aspiration qui, une fois disparus les émois propres à la jeunesse, se serait prolongée en un irrépressible désir d’entreprendre – la consommation sans limites servant de substitut à la jouissance sans entraves.

Une grande fête étudiante ?

Reproduction d’une affiche de Mai 68.

D’aucuns, notamment parmi les analystes marxistes, distinguent un “Mai 68 ouvrier” d’un “Mai 68 étudiant”. Le premier aurait été le fruit de revendications sociales, et donné naissance à la contestation sociale la plus massive de l’histoire de France (7,5 millions de grévistes fin Mai – une dimension de l’événement systématiquement passée sous silence par l’historiographie libérale). Le second aurait été motivé par des considérations plus “bourgeoises”, hédonistes et individualistes : libération des contraintes individuelle, libéralisation de la vie sexuelle, etc… qui, en dernière instance, n’auraient pas été incompatibles avec le capitalisme sous sa forme néolibérale. Homo laborans d’un côté, homo festivus de l’autre. Quête de dignité à l’usine d’une part, course à l’adrénaline sur les barricades de l’autre. Hausse de salaires contre “jouissez sans entraves !“.

Si cette analyse n’est pas sans pertinence, il importe de la relativiser ; il faut pour cela distinguer l’événement lui-même de ses conséquences sur le long terme. En 1968, il semble en effet difficile de définir une frontière claire entre un “Mai ouvrier” et un “Mai étudiant”, tant les intrications entre les deux sont fortes.

“Ouvriers, étudiants, unis, nous vaincrons”. L’alliance de l’usine et de l’université, leitmotiv de Mai 68.

Dès les premières frondes étudiantes autour de la Sorbonne, début mai, on trouve de nombreux ouvriers arrêtés aux côtés des étudiants. L’appel à la grève générale lancé dans la foulée par les syndicats, le 13 mai, est une réplique à la répression policière du mouvement étudiant. Et dans les semaines qui suivent il est rare que les occupations d’usines effectuées tout au long des mois de mai et juin n’aient pas reçu un soutien, direct ou indirect, en provenance du mouvement étudiant. L’épisode de Boulogne-Billancourt, au cours duquel l’aide des étudiants a été repoussée par des ouvriers syndiqués, a trop souvent été monté en épingle ; dans son livre De grands soirs en petits matins, remarquable synthèse publiée en avril 2018 sur les événements de Mai 68, Ludivine Bantigny (Maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l’Université de Rouen) montre de manière convaincante que si l’on considère l’ensemble des interactions entre grèves ouvrières et luttes étudiantes, il s’agit d’une exception et non de la règle. Il faut donc relativiser le gouffre que l’on dresse généralement entre le milieu étudiant et le milieu ouvrier de 1968. Il existait de nombreuses passerelles entre ces deux univers, dues à une culture marxiste commune et à un rejet commun du pouvoir gaullien.

“Sous les pavés, l’entreprise” ?

Prêter trop d’attention aux “anciens de 68” reconvertis en traders, néoconservateurs ou promoteurs du capitalisme branché est donc un obstacle à la compréhension de la matrice du mouvement étudiant de Mai 68. De même, se focaliser sur la naïveté de ces soixante-huitards qui pensaient prendre le Palais d’Hiver en occupant la Sorbonne et mettre fin au capitalisme dans le Quartier Latin, le Petit livre rouge en main, ne permet pas de comprendre les causes profondes qui ont poussé des dizaines de milliers d’étudiants à se mobiliser avec autant de virulence en 1968 – souvent jusqu’à mettre en jeu leur avenir universitaire et professionnel.

Guy Debord

À la racine du mouvement étudiant, très fortement influencé par le marxisme sous toutes ses déclinaisons (léniniste, maoïste, pro-soviétique, anti-soviétique, libertaire, situationniste…), on trouve la contestation du capitalisme de l’ère gaullienne, mais aussi le questionnement radical d’une société de consommation et de production en perte de sens. Cette dernière est le leitmotiv des “situationnistes”, dont l’influence dépasse très largement les mouvements qui s’en sont réclamés. La Société du spectacle de Guy Debord, ainsi que certains pamphlets (De la misère en milieu étudiant) ont connu une large diffusion au sein du mouvement étudiant bien avant le mois de mai 1968 ; ils sont l’expression d’un malaise croissant au sein de la société française. Ces textes dénoncent la métamorphose des individus en “consommateurs malléables”, rouages de la machine capitaliste, réduits au rang de simples intermédiaires entre production et consommation de marchandises. “La misère réelle de la vie quotidienne étudiante trouve sa compensation immédiate, fantastique, dans son principal opium: la marchandise culturelle”, peut-on lire dans De la misère et milieu étudiant. Ce pamphlet pointe du doigt l’empire croissant de la publicité, accusée de créer des “pseudo-besoins et désirs” qui condamnent les individus à ne jouir que d’un bonheur factice et perpétuellement frustré. Loin de libérer l’homme du besoin, la consommation ne fait que le rendre encore plus dépendant du système économique dominant ; elle produit une nouvelle classe d’esclaves de la marchandise, dont les chaînes se renforcent et se parent de dorures au fur et à mesure que leur capacité à consommer s’accroît. C’est dans ce contexte que l’on peut comprendre le mot d’ordre célèbre qui clôture De la misère en milieu étudiant : “vivre sans temps morts et jouir sans entraves” ; la libération du désir individuel est ici pensée comme une révolte face au conformisme promu par la société de consommation, un frémissement qui permet à l’individu de s’extraire du cycle infernal de la production et de la consommation.

Slogan de Mai 68

Le Mai 68 étudiant apparaît ainsi, à bien des égards, comme une réaction dirigée contre l’insignifiance de l’horizon réservé à la jeune génération : la consommation sans frein stimulée par une publicité qui connaît une croissance exponentielle sous l’ère gaullienne. C’est une forme de mécontentement que n’anticipaient aucunement les membres du gouvernement Pompidou, qui voyaient dans l’extension de la classe des consommateurs un facteur de progrès social, et non d’aliénation. Bernard Ducamin, conseiller gaulliste à l’Elysée, pris de court par les événements de Mai, constate : “notre société, en tant que collectivité humaine, a perdu sa finalité” ; la défense du franc et l’expansion économique, ajoute-il, ne peuvent être que de simples moyens : elles “ne sont pas des objectifs pour une société humaine”. C’est l’une des raisons pour lesquelles le mouvement de 68 a pu rencontrer, sinon l’approbation, du moins la sympathie de figures de premier plan de la hiérarchie catholique et du gaullisme. Parmi les premières on trouve François Marty, représentant de l’Assemblée des évêques de France, qui déclare le 23 mai 1968 : “beaucoup (…) ont manifesté qu’ils ne savent plus pourquoi ils travaillent, pourquoi ils vivent” ; il voit dans le mouvement une “critique de la société de consommation” et déclare : “nous-mêmes contestons une société qui néglige les profondes aspirations des hommes”. L‘écrivain catholique Jacques Noyer va jusqu’à écrire : “cette révolution est d’abord spirituelle”. Parmi les secondes figurent Emmanuel d’Astier de la Vigerie (l’auteur de la Complainte du partisan) et René Capitant, président de la Commission des lois, qui démissionne en déclarant : “je ne pardonnerai jamais aux ministres d’avoir fait huer de Gaulle par la rue !”. S’ils restent fidèles au Général, la révolte de 68 les interroge ; elle leur donne l’impression que le contrat social défini en 1945 par le Conseil National de la Résistance, qui avait pour vocation de refonder l’unité nationale autour de la justice sociale et de la souveraineté populaire, est en crise.

On voit donc à quel point il serait réducteur de considérer le “Mai 68 étudiant” comme un mouvement exclusivement “bourgeois”, individualiste ou hédoniste : il constitue précisément une protestation contre la culture bourgeoise, son absence d’horizon transcendant, son consumérisme lénifiant. On voit aussi combien il est problématique de voir dans “l’esprit de Mai” le précurseur de l’esprit du nouveau capitalisme. Le mot d’ordre qui domine au sein du mouvement étudiant est un rejet de l’injonction sociale – implicite ou explicite – qui domine la société française des années 1960 : zèle au travail, joie dans la consommation.

La marchandisation de la contestation

Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil ne sont-ils donc que des accidents de parcours ? Des renégats qui ont trahi “l’esprit de Mai” et vendu leurs convictions anti-capitalistes sur l’autel du néolibéralisme ? La réalité est plus complexe. Il s’agit ici de distinguer les événements de Mai 68 de leurs répercussions sur les décennies qui ont suivi. La dimension radicalement anti-capitaliste de Mai 68 est une chose. La récupération, l’incorporation, la marchandisation de la contestation soixante-huitarde par le capitalisme en est une autre.

Roland Barthes, Michel Foucault, Jacques Derrida, Gilles Deleuze. Figures que l’on considère généralement (avec plus ou moins de rigueur) comme les héritiers intellectuels du “Mai 68 étudiant”.

Les acteurs du Mai 68 étudiant s’en sont pris à ce qui leur apparaissait comme les symboles les plus flagrants du capitalisme et de la société de consommation : le pouvoir gaullien, et par extension l’Etat français, la République, la nation, accusés de livrer la jeunesse à la loi d’airain du marché. C’est ainsi que l’on peut comprendre la frénésie qui s’est emparée des mouvements les plus radicaux dans leur volonté de désacraliser les pouvoirs institués, de déconstruire les mythes qui les fondaient, de mettre à bas les instances de socialisation qui dominaient alors – et ses relais dans le monde universitaire, que l’on a qualifié, sur un mode polémique, de “pensée 68”.

L’acmé de ces affrontements symboliques entre étudiants anti-gaullistes et partisans du Général, imprégnés des mythes résistantialistes, a eu lieu le 7 juin 1968. Dans une interview diffusée à la télévision, le Général de Gaulle effectue cette analogie stupéfiante : “Un de mes amis, en évoquant devant moi cette marée [la foule étudiante], un jour, évoquait aussi un tableau primitif, je m’en souviens, qui représentait une foule menée par les démons vers l’enfer, tandis qu’un pauvre ange lui montrait la direction opposée. Et de cette foule tous les poings étaient levés, non contre les démons, mais bel et bien contre l’ange”. Il ajoutait : “ce tableau pourrait être complété par un autre où l’on voit cette foule, au moment où elle va tomber dans le gouffre, s’arrachant aux démons malfaisants, et à la fin des fins courant vers l’ange”.

Détail du Jugement Dernier (Stefan Lochner, autour de 1435). Inspiration possible de l’analogie effectuée par le Général de Gaulle – qu’il a employée à d’autres occasions que Mai 68.

Ce rapprochement entre le Général de Gaulle et l’ange bienfaisant a été maintes fois moqué, caricaturé, ridiculisé. Cet épisode est symptomatique du changement d’époque qui s’annonce : le mythe résistantialiste s’effiloche, la République et son président perdent leur sacralité, la nation française n’est plus cette idole intouchable qu’il importe de défendre coûte que coûte.

Ironie de l’histoire : ces institutions et ces symboles, vus comme des suppôts du capitalisme, étaient bien souvent des freins à son expansion – ou plutôt, son expansion impliquait leur disparition. Et la libération du désir individuel, vue par les situationnistes comme une protestation contre la société de consommation, ne s’est pas avérée incompatible avec celle-ci. C’est la raison pour laquelle “l’esprit de Mai”, dirigé contre le libéralisme avec une virulence inouïe, s’est avéré si facilement soluble dans celui-ci. La désacralisation symbolique de l’Etat républicain a accompagné son démantèlement physique, entrepris par la nouvelle classe politique acquise au néolibéralisme à partir des années 80. Les attaques virulentes portées contre l’idée de nation et de frontières par les soixante-huitards se sont multipliées alors que les frontières réelles se dissolvaient progressivement dans le marché commun européen. La déconstruction de la légende gaullienne et des mythes républicains tombait à pic, au moment où il s’agissait d’écrire l’hagiographie de la construction européenne et de tresser des lauriers à la mondialisation. La critique tous azimut des groupes sociaux et politiques qui encadraient les individus, s’est avérée tout sauf incompatible avec le promotion de l’individualisme néolibéral. Les situationnistes voyaient dans la transgression permanente, “la satisfaction sans bornes”et “la multiplication infinie des désirs réels” une manière de se soustraire à l’emprise de la société de consommation – alors marquée par la pudibonderie propre à l’époque gaullienne ; on voit aisément combien la transgression permanente et la multiplication infinie des désirs sont des mots d’ordres récupérables par l’industrie du divertissement. Pensés comme un moyen de libérer les individus des chaînes de la consommation, ils peuvent aujourd’hui devenir des instruments pour renforcer celles-ci.

La télé-réalité : incarnation de l’insolence et de la transgression permanentes affichées par l’industrie du divertissement contemporain.

Mai 68 a donc accouché, contre son gré, d’un nouveau sujet historique : l’individu libre, émancipé et atomisé – parfaitement adapté au néolibéralisme. S’il est totalement faux de repeindre les soixante-huitards en aspirants entrepreneurs et consommateurs, il n’est pas inexact de dire qu’ils ont accompagné un mouvement qu’ils pensaient freiner. Et s’il est résolument erroné de postuler une harmonie préétablie entre l’esprit libertaire de Mai 68 et le libéralisme économique triomphant depuis, il n’est pas entièrement faux de dire qu’entre les deux peuvent parfois exister des affinités électives. Bien des acteurs du Mai 68 étudiant pensaient être dans le sens de l’Histoire, et n’avaient pas tort – simplement, c’était l’histoire de Fukuyama, et non celle de Karl Marx.

En cela, 1968 constitue l’anti-1789. La Révolution française a inauguré l’ère des nations, des mythes populistes et des épopées collectives. Les événements de Mai ont pavé la voie au règne de la subjectivité individuelle triomphante, du désir souverain et des self-made men

C’est l’une des raisons pour lesquelles l’anniversaire de Mai 68 n’a pas eu lieu en mai 2018. Les quelques tentatives marginales qui ont été faites pour singer “l’esprit de Mai” ont tourné à la farce. Mutiler la statue du Monument aux morts de l’Ecole Normale Supérieure avait quelque chose de subversif dans la France de 1968 ; inscrire quelques tags sur ce même Monument aux morts, cinquante ans plus tard, à l’heure où l’on a déjà déconstruit un nombre incalculable de fois le “roman national” et “l’idéologie française”, devient platement conformiste.

Le Monument aux Morts de l’ENS, tagué lors du blocus de la nuit du 2 au 3 mai 2018. Cinquante ans plus tôt, les soixante-huitards avaient arraché le bras de la statue de ce même monument. © Photographie personnelle.

Ce n’est pas un hasard si à l’heure actuelle, les mouvements de contestation au néolibéralisme tournent progressivement la page de l’héritage soixante-huitard. La désacralisation et le déconstruction systématique des pouvoirs institués, portée aux nues par les acteurs les plus radicaux de Mai 68, s’accommode très bien de la progression de l’empire du marché ; raison pour laquelle les mouvements contemporains opposés au néolibéralisme entreprennent au contraire un réinvestissement des symboles unificateurs autrefois honnis : la République, l’Etat, la nation. À l’individualisme triomphant, ces mêmes mouvements préfèrent désormais promouvoir un discours holiste qui met l’emphase sur la nécessité de liens sociaux et de liant entre les individus. L’individu libre et émancipé issu de Mai 68 est peu à peu remplacé par le peuple en quête de souveraineté comme sujet politique.

S’il est donc faux de dire que “sous les pavés” il y avait le monde de l’entreprise, ce n’est pas non plus sous les pavés de Mai que l’on trouvera aujourd’hui de quoi lui résister.

 

Pour aller plus loin :

  • Ludivine Bantigny, Mai 68, De grands soirs en petits matins. Synthèse toute récente sur Mai 68 (Avril 2018) d’une remarquable rigueur analytique.
  • Régis Debray, Mai 68, une contre-révolution réussie. Pamphlet au vitriol publié pour les dix ans de Mai 68, dont on ne peut qu’admirer la lucidité.
  • Patrick Rotman, Hervé Hamon, Génération. Excellente enquête sur les événements du Mai 68 étudiant, du point de vue des leaders étudiants, retranscrits sous une forme romanesque avec un respect rigoureux des faits historiques.
  • Guy Debord, La société du spectacle. Lire aussi De la misère en milieu étudiant. Ces deux textes permettent de comprendre l’influence des situationnistes sur Mai 68 et de saisir “l’esprit de Mai” dans toute son ambivalence.

 

Crédits photo (les images datant de 1968 et des années 70 sont dans le domaine public) :

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