Alors que les Autrichiens éliront plusieurs maires, leurs députés et leurs eurodéputés cette années, les sondages pronostiquent une forte poussée de l’extrême-droite (FPÖ), avec laquelle la droite traditionnelle a l’habitude de former des coalitions. Dans ce paysage politique bien sombre, les communistes du KPÖ font figure d’exception. Après avoir conquis Graz, la deuxième ville du pays, ils espèrent obtenir la mairie de Salzbourg et envoyer des députés au Parlement. Leur programme redistributif et pacifiste séduit en effet de plus en plus d’Autrichiens, en particulier d’anciens abstentionnistes [1].
Il y a à peine cinq ans, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), appartenant à l’extrême droite, s’embourbait dans une crise dont on ne voyait pas la fin. Les choses ont commencé à mal tourner pour eux en mai 2019, lorsque la presse a obtenu des images de caméras cachées montrant le président du FPÖ et vice-chancelier fédéral Heinz-Christian Strache apparemment ivres et sous l’emprise de la cocaïne lors de vacances à Ibiza. On le voyait promettre des faveurs politiques à une héritière russe (en réalité une actrice impliquée dans un coup monté) si elle achetait le plus grand tabloïd d’Autriche et le transformait en porte-parole de son parti.
Le retour triomphal de l’extrême-droite
Dans les vingt-quatre heures qui ont suivi sa diffusion, la vidéo a entraîné la chute du gouvernement fédéral, une coalition entre le FPÖ et le Parti populaire autrichien (ÖVP) de centre-droit, et a contraint M. Strache à démissionner de toutes ses fonctions politiques. Le FPÖ était privé de son étoile et se révélait au moins aussi corrompu que l’« establishment » qu’il aime à critiquer. L’automne de cette année-là, il a perdu près de 10 points de pourcentage lors d’une élection nationale anticipée. Dans les mois qui ont suivi, le parti d’extrême droite a essuyé de nouvelles défaites électorales au niveau des Länder et a sombré dans des luttes intestines.
Une pandémie et une vague d’inflation massive plus tard, la crise auto-infligée par le FPÖ semble être de l’histoire ancienne. En 2024, se tiendront des élections à Salzbourg (155 000 habitants) et Innsbruck (130 000 habitants), respectivement quatrième et cinquième villes d’Autriche, tout comme dans les Länder de Styrie (1,25 million d’habitants) et de Vorarlberg (400 000 habitants). À cela s’ajoutent deux élections nationales : en juin pour le Parlement de l’Union européenne (UE) et probablement en septembre pour le Parlement national autrichien. Alors que l’Autriche s’apprête à vivre une grande année électorale, les perspectives du FPÖ ne pourraient être meilleures, au niveau national en particulier.
Alors que l’Autriche s’apprête à vivre une grande année électorale, les perspectives du FPÖ ne pourraient être meilleures, au niveau national en particulier.
Depuis des mois, Herbert Kickl, président du FPÖ, est en tête de tous les sondages. La seule variable est l’ampleur de sa victoire. Bien que celui-ci n’ait pas le charisme d’un Strache ou d’un Jörg Haider, le pionnier de la nouvelle droite qui a transformé le FPÖ d’un parti « national libéral » en un parti ethnonationaliste dans les années 1980, le parti mené par Kickl tourne actuellement autour de 30 % au niveau national. En revanche, l’ÖVP et le parti social-démocrate autrichien (SPÖ) de centre-gauche peinent à dépasser les 20 %, tandis que les Verts de gauche et le parti libertaire NEOS se situent à environ 10 %.
Bien que l’élection d’Andreas Babler, figure agitatrice de la gauche, à la présidence du SPÖ ait fait naître l’espoir d’une remontée du parti dans les sondages, cela n’a pas été le cas jusqu’à présent. Son élan a été freiné, du moins en partie, par des éléments hostiles au sein de son parti. Entre-temps, les Verts ont perdu une grande partie de leur crédibilité depuis qu’ils ont remplacé le FPÖ en tant que partenaires juniors dans le gouvernement de coalition autrichien dirigé par l’ÖVP, et qu’ils sont ainsi devenus les exécutants de son programme de droite.
S’il existe une lueur d’espoir pour la gauche dans la République alpine, elle se trouve dans le Parti communiste autrichien (KPÖ), qui connaît une recrudescence après des décennies de marginalité. En Styrie, les communistes sont prêts à faire une percée. Après l’élection en 2021 d’Elke Kahr en tant que maire de Graz (300 000 habitants), la capitale de la Styrie et deuxième ville d’Autriche, son camarade Kay-Michael Dankl semble avoir une chance de devenir maire de Salzbourg. Cet automne, le KPÖ pourrait même franchir le seuil des 4 % requis pour entrer au Parlement autrichien.
L’inexorable progression des communistes
En 2024, le KPÖ devrait bénéficier de l’organisation d’élections dans les Länder où il a déjà connu le succès ces dernières années. Le premier d’entre eux est la Styrie, où le parti est représenté au Landtag (Parlement du Land) depuis 2005. Selon un récent sondage, les communistes de Styrie atteindraient 14 % des voix, soit plus du double de leurs résultats aux élections régionales de 2019. Bien qu’il faille prendre les sondages avec des pincettes, on peut supposer que le parti réalisera des gains significatifs dans son bastion traditionnel.
Jusqu’à présent, la maire de Graz, Elke Kahr, n’a pas déçu. Elle a d’ailleurs été élue meilleure maire du monde en 2023 grâce à son « dévouement désintéressé pour sa ville et ses habitants ». Depuis, les tentatives des opposants politiques à Graz d’attaquer le KPÖ en ciblant les positions du parti en matière de politique étrangère n’ont eu que peu d’effet. Ni le refus des communistes de « déclarer leur soutien » aux sanctions de l’UE contre la Russie lorsque le parti résolument atlantiste NEOS les a mis au défi de le faire, ni le fait qu’ils aient été le seul parti à voter contre le déploiement du drapeau israélien à l’hôtel de ville après le 7 octobre 2023, n’ont nui à leur soutien. Werner Murgg, membre KPÖ du Parlement en Styrie, a à lui seul apporté au parti un flot continu de presse négative pour ses voyages au Donbass en 2019 et en Biélorussie en 2021, mais il ne se présentera pas à nouveau aux élections de 2024.
Dans ses bastions de Styrie et de Salzbourg, le KPÖ s’est révélé être un antidote efficace contre la désaffection politique. L’analyse des tendances de vote lors de l’élection du maire de Graz en 2021 révèle que les communistes ont pris des voix à tous les partis, mais surtout réussi à convaincre d’anciens abstentionnistes. Les analyses des élections régionales d’avril 2023 à Salzbourg, qui ont vu l’historien et guide de musée Kay-Michael Dankl, âgé de 34 ans, mener le KPÖ à un score sans précédent de 11,7 %, révèlent une situation similaire. Depuis cette élection, Dankl n’a fait que gagner en popularité. Selon un sondage réalisé en décembre, il jouit de loin du taux d’approbation le plus élevé de tous les hommes politiques siégeant au Landtag de Salzbourg. Michael Dankl est aujourd’hui candidat à la mairie de Salzbourg et a de bonnes chances de remporter les élections du 10 mars. Comme lors des élections régionales de l’année dernière, sa campagne est largement axée sur le logement, un sujet brûlant dans la deuxième ville la plus chère d’Autriche en termes de loyers.
Dans ses bastions de Styrie et de Salzbourg, le KPÖ s’est révélé être un antidote efficace contre la désaffection politique. L’analyse des tendances de vote lors de l’élection du maire de Graz en 2021 révèle que les communistes ont pris des voix à tous les partis, mais surtout réussi à convaincre d’anciens abstentionnistes.
Fidèles à une tradition instaurée il y a plusieurs décennies par le KPÖ de Styrie, les membres nouvellement élus du Landtag de Salzbourg ont décidé de plafonner leur salaire à 2 400 euros par mois, ce qui correspond à peu près au salaire moyen d’un ouvrier, et de donner le reste aux personnes dans le besoin. Les communistes de Salzbourg ont ainsi collecté un total de 45 626,60 d’euros pour les électeurs au cours de la seule année 2023, qui s’ajoutent aux 3,2 millions d’euros collectés par l’organisation du parti en Styrie depuis 1998. Partout où il a été élu, le parti à pu établir sa crédibilité grâce à cette pratique, ce qui l’a aidé à accéder à la tête de la mairie de Graz et en a fait un concurrent sérieux à Salzbourg.
Avec Pia Tomedi, une assistante sociale de 35 ans, le KPÖ cherche également à s’implanter à Innsbruck, la capitale du Land du Tyrol. Au Tyrol, le parti en est encore aux premiers stades de sa construction et recueille actuellement des signatures en vue de figurer sur le bulletin de vote des élections municipales d’Innsbruck en avril. Mais il n’est pas improbable que la recette de Graz et de Salzbourg y fonctionne également. Innsbruck a les loyers les plus chers de toutes les villes d’Autriche, et dans le Tyrol, le SPÖ est traditionnellement faible. Comme Kahr et Dankl, Tomedi met l’accent sur la question du logement. Si elle est élue au conseil municipal d’Innsbruck, cela pourrait conduire à des gains pour le KPÖ dans d’autres régions du Tyrol : en Styrie et dans le Land de Salzbourg, les succès des communistes ont commencé lorsqu’ils ont obtenu des sièges dans les conseils municipaux de leurs capitales respectives.
Entre la droite et l’extrême-droite, une collaboration de longue date
À l’approche de l’automne, ces élections pourraient donner au KPÖ l’élan nécessaire pour faire une entrée spectaculaire au Parlement autrichien, où il a siégé pour la dernière fois en 1959. Malheureusement, ce n’est pas suffisant pour que la gauche jubile, car dans tout le pays, le succès potentiel du KPÖ est plus qu’éclipsé par les pronostics à la hausse concernant le FPÖ.
Il est fort probable que le FPÖ soit l’un des partis composant le prochain gouvernement autrichien, très vraisemblablement avec le soutien de l’ÖVP. Bien que tous les membres de l’ÖVP, depuis le président et chancelier autrichien Karl Nehammer, aient affirmé qu’une coalition avec un FPÖ dirigé par Herbert Kickl était hors de question, cette vague promesse ne doit pas être prise au sérieux, sans compter que le FPÖ est un parti d’extrême droite, qu’il soit ou non dirigé par Kickl. Beaucoup soupçonnent l’ÖVP d’être prêt à céder la chancellerie au FPÖ dans le cadre d’un accord de coalition.
Contrairement à l’Allemagne, la collaboration avec les extrémistes de droite n’est plus taboue depuis longtemps en Autriche. Outre l’ÖVP et le SPÖ, le « Drittes Lager » (troisième camp) est un élément essentiel de l’ordre d’après-guerre dans le pays. En 1949 est fondé le prédécesseur du FPÖ, la Fédération des indépendants (VdU). D’orientation ostensiblement libertaire, il a ouvert ses portes aux pangermanistes et aux anciens nazis qui avaient été mis à l’index par deux grands partis, les réintégrant dans la politique nationale. À partir des années 1980, Jörg Haider a transformé le FPÖ en prototype de ce que la plupart des médias appellent aujourd’hui un parti « populiste de droite ». Vingt ans avant la création de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le FPÖ avait déjà obtenu jusqu’à 22 % des voix lors d’une élection nationale.
D’orientation ostensiblement libertaire, le parti d’extrême droite a ouvert ses portes aux pangermanistes et aux ex-nazis qui avaient été mis à l’index par deux grands partis, les réintégrant dans la politique nationale.
Pendant des années, les hommes politiques autrichiens ont traité avec le FPÖ exactement de la même manière que ce qui est fait aujourd’hui en Allemagne : les conservateurs et les sociaux-démocrates ont pris leurs distances avec les extrémistes de droite et pendant les campagnes, ils promettaient de ne pas former de coalition avec eux. Puis, l’année 1999 a connu un revirement spectaculaire : le président de l’ÖVP, Wolfgang Schüssel, a annoncé la formation d’un gouvernement national de coalition avec le FPÖ. Le cordon sanitaire contre l’extrême droite, auquel tant d’Allemands continuent de s’accrocher aujourd’hui, a été coupé en Autriche dans les années 1990.
Sous l’ex-chancelier autrichien disgracié Sebastian Kurz (ÖVP), une sorte d’Emmanuel Macron autrichien dont la rhétorique se distinguait à peine de celle du FPÖ, l’alliance entre le centre-droit et l’extrême droite s’est pleinement consolidée. Depuis sa coalition avec le FPÖ au niveau national entre 2017 et 2019, de telles coalitions sont devenues la nouvelle norme au niveau des Länder. Dans le Land de Salzbourg et en Basse-Autriche, l’ÖVP gouverne avec le FPÖ depuis 2023, après la remontée électorale massive de ce dernier. En Haute-Autriche, le lieu de naissance d’Adolf Hitler et de Jörg Haider, une coalition droite/extrême droite harmonieuse existe depuis 2015.
Si l’ÖVP n’a aucun scrupule à gouverner avec le FPÖ même en Basse-Autriche, le Land où l’organisation du FPÖ est peut-être la plus à droite, pourquoi hésiterait-il à le faire au niveau national ? Lors des élections régionales de 2018 en Basse-Autriche, le FPÖ a attaqué la présidente de l’ÖVP en Basse-Autriche, Johanna Mikl-Leitner, en la qualifiant de « Moslem Mama Mikl », et Udo Landbauer, du FPÖ de Basse-Autriche, a été dénoncé comme appartenant à une fraternité nationaliste allemande de duellistes dont le chansonnier comprenait des chants sur la reprise de l’Holocauste. Aujourd’hui, Udo Landbauer est vice-gouverneur de Basse-Autriche, sous la direction de Johanna Mikl-Leitner.
Depuis le virage à droite opéré par Sebastian Kurz, l’ÖVP est idéologiquement beaucoup plus proche du FPÖ que des Verts ou du SPÖ. Dans l’actuel gouvernement national avec les Verts, les conservateurs ont été contraints d’aborder des questions qu’ils auraient personnellement préféré ignorer, comme la demande de longue date des Verts d’une nouvelle loi globale sur le climat. Avec le FPÖ, en revanche, ils seraient en mesure de parvenir rapidement à des accords sur des points essentiels : moins de législation sur le climat, des lois sur l’immigration encore plus racistes et un État plus « lean ».
Dans son dernier programme économique, rédigé en 2017, le FPÖ demandait des allègements fiscaux pour les riches et les entreprises, ainsi que des réductions des dépenses sociales. Si ces politiques semblent tout aussi bien pouvoir provenir de l’ÖVP, il ne faut pas s’en étonner : ces deux partis servent avant tout les intérêts de la classe dirigeante.
Malgré les idées reçues, le FPÖ n’a jamais sérieusement compromis sa popularité en participant à des gouvernements. Pas une seule fois les actions du parti lorsqu’il était au pouvoir n’ont conduit les Autrichiens à être « désenchantés » par lui ou soudainement indignés par son extrémisme de droite. De même, les autres partis n’ont pas encore trouvé de recette efficace pour arrêter le FPÖ. Au contraire, ses crises ont toujours été auto-infligées, causées par la corruption ou des conflits internes. À chaque fois, le parti a réussi à rebondir tôt ou tard. Aujourd’hui, cinq ans après le plus grand scandale de corruption de son histoire, le FPÖ est plus fort que jamais.
Un pays de droite ?
Au lieu de contrer le FPÖ avec des récits alternatifs et des positions politiques de principe, les autres grands partis autrichiens ont progressivement adopté ses positions comme les leurs, la même stratégie infructueuse que celle poursuivie actuellement par Emmanuel Macron contre le Rassemblement national en France et par Friedrich Merz contre l’AfD en Allemagne. En particulier sur la question de l’asile politique et de l’immigration, les anciennes demandes du FPÖ sont aujourd’hui devenues la norme. Le principal bénéficiaire de cette évolution a été le FPÖ.
Le SPÖ et l’ÖVP ont longtemps évité de développer leurs propres positions sur ces questions, partant du principe que l’Autriche disposait simplement d’une « majorité de droite » insurmontable. Selon cette idée reçue, les Autrichiens sont tout simplement culturellement de droite et ne peuvent pas être convaincus par des questions de gauche.
Au lieu de contrer le FPÖ d’extrême droite par des discours alternatifs et des positions politiques de principe, les autres grands partis autrichiens ont progressivement adopté ses positions.
Il est vrai que, additionnés, les partis de droite en Autriche jouissent d’une majorité depuis des décennies de façon presque ininterrompue. Pourtant, pour le SPÖ en particulier, supposer qu’il s’agissait d’une réalité immuable a été une grave erreur. Personne ne naît de droite ou fasciste, même en Autriche. Il s’agit plutôt de construire des majorités. Si quelqu’un devrait le savoir, c’est bien la gauche. À maintes reprises, elle a répété comme un mantra que les gens peuvent être touchés par des propositions politiques crédibles qui améliorent de manière tangible leur quotidien.
Depuis qu’il a pris la présidence du SPÖ il y a six mois, Andreas Babler a essayé d’en faire le credo de son parti. Il y est brièvement parvenu lors de sa campagne pour la présidence du parti : un affrontement entre lui et Hans Peter Doskozil, plus à droite, sur l’orientation future de la démocratie sociale. Pendant des semaines, les médias autrichiens se sont concentrés non pas sur les questions centrales du FPÖ, l’asile politique et l’immigration, mais sur des propositions concernant la réduction de la semaine de travail, l’impôt sur la fortune et l’égalité de rémunération pour les femmes.
Pourtant, depuis son élection, Babler se retrouve dans la position difficile de devoir rassembler derrière lui à la fois ses partisans et ses opposants. Au sein de la gauche, on redoute que son projet soit mis à mal par les structures conservatrices et les collègues de droite au sein de son propre parti, comme cela s’est produit pour Jeremy Corbyn au sein du parti travailliste britannique.
Dans le Süddeutsche Zeitung, un journal allemand de centre-gauche, Babler a expliqué sa récente attitude plus réservée en public comme suit : « Dans une situation difficile, nous avons vu que nous devions d’abord diriger notre énergie vers l’intérieur pour unifier le parti. » Une fois cette étape franchie, le parti travaillera sur une « large palette de questions » à présenter à l’extérieur. Babler doit effectuer ce tournant de toute urgence.
La plupart des sondages nationaux placent Babler en deuxième position. Pour battre Kickl, il devra réveiller l’esprit des primaires du SPÖ. Il doit s’en tenir fermement à ses exigences, même s’il s’attire les critiques de ses adversaires au sein des organisations du SPÖ dans les Länder. Il doit montrer qu’il maîtrise son parti et qu’il ne cédera pas face au tapage de Doskozil et de ses semblables.
Une performance respectable du SPÖ et une reprise régionale du KPÖ de l’ampleur actuellement prévue ne suffiront pas à empêcher le scénario le plus pessimiste d’une chancellerie du FPÖ cette année. Pourtant, les développements en Styrie et à Salzbourg alimentent l’espoir de jours meilleurs. Après tout, ces « îlots de résistance » de gauche, comme les a qualifiés la maire de Graz, Elke Kahr, prouvent qu’il est possible de mener une politique au-delà de l’insensibilité économique et de l’agitation raciste.
Note :
[1] Article originellement publié par Jacobin, traduit par Lava.