En décembre 2018, la Chine prévoit de lancer sa sonde spatiale Chang’e-4 dont un rover devrait atterrir sur la face cachée de la Lune. Le symbole est fort et marque l’émergence de nouvelles puissances spatiales, puisque ni les Etats-Unis, ni la Russie, ni l’Union européenne n’ont jusqu’ici exploré l’autre face de notre satellite. Et à ce rythme, le prochain homme sur la Lune ne sera probablement pas américain, russe ou européen, mais bien chinois ou indien.
Nous sommes désormais entrés dans une ère spatiale nouvelle où les pays émergents, notamment l’Inde et la Chine, ont acquis des technologies suffisantes pour entrer dans la conquête du cosmos. Conquête qui revêt des intérêts stratégiques (observation civile et militaire), économiques (lancement de satellites commerciaux) et scientifiques majeur.
Le monopole de la conquête spatiale par les Etats-Unis, la Russie et l’Union européenne est largement dépassé
Si beaucoup d’Etats ou même d’entreprises maîtrisent la technologie pour créer leurs propres satellites, le socle de toute politique spatiale indépendante est d’avoir une capacité autonome de lancement pour mettre les satellites en orbite (centre de lancement et lanceurs). Or depuis cette année, ce sont désormais 10 puissances qui ont acquis cette capacité.
Si l’URSS a été la première